Comme nous l’avions annoncé dans un précédent article, la Guinée a lancé ce vendredi 5 mars 2021 sa campagne nationale de vaccination contre le Covid-19. C’est le vaccin sinopharm développé par la Chine qui est administré aux receveurs. C’est dans la ville de Conakry que la campagne a été officiellement lancée par le ministre de la Santé au CTE de Gbessia dans la commune de Matoto, quarante-huit heures après la réception des 200 000 doses de vaccin offertes par la République populaire de Chine.
Selon les informations obtenues sur place, le vaccin sinopharm sera injecté en deux doses. D’abord une dose de 0,5 ml au J1 et une seconde dose de 0,5 ml au J21 et J28. Des effets secondaire tels que des maux de tête, de la fièvre, une douleur au point d’injection ou des rongeurs sont attendus. Mais, selon les responsables sanitaires, ce sont des phénomènes passagers qu’on retrouve aussi avec d’autres vaccins et qui disparaissent au bout d’un ou deux jours.
Selon le ministre de la Santé, Remy Lamah, “la première phase de cette opération va concerner les personnes vulnérables notamment le personnel de santé, les personnes âgées de 60 ans et plus, les personnes ayant les emplois stratégiques et les leaders religieux. Cette opération de vaccination débute à Conakry, à travers les quartiers les plus touchés de la ville ».
Le directeur général de l’Agence nationale de la sécurité sanitaire (ANSS), Dr Sakoba Keita, a rappelé pour sa part que la campagne de vaccination contre le Covid-19 a été lancée le 30 décembre dernier par la vaccination des hauts responsables guinéens, dont le chef de l’Etat qui s’est vacciné le 15 janvier 2021. “Aujourd’hui, c’est la continuité de ce lancement tant pour le personnel de santé que pour le public en général (…) L’arme que l’humanité vient d’avoir, c’est le vaccin Covid-19 ; et nous sommes sûrs que les pays qui l’ont fait ont réussi à réduire l’incidence de cette maladie (…) Tous les gens qui sont cibles acceptent de prendre ce vaccin pour éviter des décès inutiles », a-t-il expliqué.
Et de souligner : “Il y a 20% de la population guinéenne de façon progressive qui vont être concernés par cette vaccination. Mais, nous allons commencer par les préfectures actives qui ont encore des cas. Conakry qui héberge plus de 90% des cas est en première ligne, plus les autres préfectures voisines. Après, nous allons simultanément vacciné certaines préfectures où des cas se sont révélés positifs ».
D’après Dr Sakoba Keita, “chaque personne doit recevoir deux doses avec un mois d’intervalle. Donc, ceux qui vont prendre aujourd’hui, après 28 jours, on va les rappeler pour prendre la deuxième dose ».
Balla Yombouno