Il y a une semaine, des agents de la garde communale de Maneah, dans la préfecture de Coyah, avaient fait une descente au marché de Sanoyah-KM36 pour empêcher les femmes vendeuses déguerpies de la voie publique d’y revenir, après le passage des bulldozers qui ont démoli tous les magasins, boutiques et kiosques se trouvant sur le tracé de la route.
Mais quelques jours après, certaines femmes vendeuses sont de nouveau de retour le long des emprises publiques.
“Nous sommes venues de nous mêmes, sans l’autorisation d’une autorité, admet l’une d’entre elles. Mais nous sommes là juste pour un petit temps. Quand les travaux d’aménagement vont commencer, nous serons obligées de quitter », ajoute-t-elle.
D’autres femmes vendeuses (de friperies), elles, se sont trouvées des places en dehors du périmètre récupéré par les autorités. Elles pourront y vendre leurs marchandises même quand les travaux d’aménagement sont entamés.
Selon des informations confiées au Djely, pour occuper ces places, chacune d’elle aurait déboursé 100 000 francs guinéens pour, officiellement, nettoyer l’espace. « Nous sommes venues nous installer ici après que les bulldozers ont démoli nos places au bord de la route. Là où nous sommes actuellement appartient à un particulier avec qui nous avons négocié pour rester jusqu’à ce qu’il sera prêt pour construire. Nous cherchons de quoi nourrir nos familles en attendant », confie une vendeuses sous anonymat.