Le procès des dossiers criminels dont celui relatif aux violences meurtrières qui avaient émaillées la ville de N’Zérékoré lors du double scrutin législatif et référendaire du 22 mars 2020 a débuté ce jeudi devant le Tribunal de première instance (TPI) de N’Zérékoré. Mais à peine ouvert, le procès sur ces violences meurtrières a été renvoyé pour le jeudi prochain, le 18 mars 2021.
Pour cause : de manquement à la procédure que la défense dit avoir constaté lors du procès. Pour Me Michel Théodore Loua, avocat de la défense, on ne peut pas appliquer la loi sans que la procédure de forme ne soit respectée. “Dans ce procès, on a constaté que les ordonnances de renvoi concernant ces accusés n’ont pas été communiquées. Il faut que cette condition soit respectée et le parquet a accédé à notre requête et renvoyé le procès pour le 18 mars prochain », a-t-il indiqué.
Prenant la parole pour la circonstance, le procureur qui a cédé à la demande des avocats des accusés a tenu à apporter quelques précisions. “Ces audiences criminelles devaient se tenir bien avant aujourd’hui. Mais avec la résurgence d’Ebola mais aussi de la COVID-19, on a jugé utile de prendre toutes les dispositions pour leur tenue. Par rapport à l’affaire du 22 mars 2020, vous n’êtes pas sans savoir qu’il y a 11 dossiers. Et ils sont 43 présumés auteurs dont certains avaient bénéficié des libertés provisoires et d’autres sont décédés. A ce stade, faire la photocopie de tous ces dossiers, c’est une application très rare. C’est pour assurer la présence de tout le monde que nous avons reporté ce procès du 22 mars 2020 à la date du 18 mars prochain », a expliqué Sidiki Kanté.
“Pour les autres dossiers, la procédure a été respectée. C’est pourquoi le procès a démarré ce jeudi », a ajouté le procureur du TPI de N’Zérékoré.
Il faut dire qu’après le renvoi du dossier relatif aux violences électorales de mars 2020, l’audience criminelle de N’Zérékoré s’est ouverte par un dossier de viol sur mineure. Et à la barre, le présumé accusé Gabriel Delamou a reconnu les faits qui lui sont reprochés.
Nous y reviendrons…