Au cours d’une plénière tenue hier, mardi 16 mars 2021, l’Assemblée nationale a adopté à la majorité écrasante des députés présents le projet de loi portant érection de l’île de Kassa en commune urbaine ainsi que 19 autres collectivités en communes rurales.
Interrogé sur les raisons qui ont poussé à ériger ces collectivités en communes urbaine et rurales, le ministre de l’Administration du territoire et de la Décentralisation, Bourema Condé, a expliqué que cette décision est un grand pas franchi dans le programme de gouvernance du président Alpha Condé. « Plus vous rapprochez les services publics des administrés, plus vous leur apportez un plus en termes de bien-être social. Alors, un district qui devient une sous-préfecture et corrélativement la sous-préfecture qui donne naissance à la commune rurale de développement, tout de suite, vous avez des accompagnants en termes de développement communautaire », a-t-il déclaré.
Et d’ajouter : « L’érection d’une circonscription d’un niveau inférieur au niveau supérieur est d’abord un problème de l’Etat. Je met de côté le caractère réglementaire qui permet au chef de l’Etat dans la stricte respectabilité de ses prérogatives en la matière et discrétionnaire de prendre des décrets y afférents, pour dire que l’Etat régalien, observateur de la vie quotidienne des collectivités est celui-là qui doit être au premier échelon dans la définition ou dans le choix d’une collectivité pour accéder à un échelon supérieur. Parce que, une sous-préfecture a un contenu démographique, un contenu économique ; elle a aussi au besoin d’une superficie. Autant de facteurs qui amènent l’Etat à dire qu’ils ne peuvent plus continuer à être district, ils ont le niveau supérieur qui est la sous-préfecture proprement dite (…) Aucune des érections n’est partie de l’Etat, c’est venu des citoyens, après l’Etat est parti pour contrôler. Parce que, en principe, c’est à l’Etat de le faire ».