C’est l’un des exemples illustratifs du manque d’infrastructures auquel sont confrontées la plupart des villes guinéennes, à l’intérieur du pays. Dans le chef-lieu de la région de Faranah, les fonctionnaires de l’Etat, dans leur grande majorité, logent dans les quartiers auprès de particuliers, les exposants ainsi à un certain inconfort, rapporte le correspondant en Haute-Guinée, Michel Yaradouno.
Si les célébrations tournantes de la fête de l’indépendance ont permis à certaines villes de l’intérieur du pays de bénéficier d’infrastructures modernes, servant notamment de logement aux fonctionnaires locaux, la réalité est toute autre à Faranah. Dans le Sankaran, du gouverneur au préfet en passant par les autres chefs de service, ils logent dans les quartiers, parfois dans des bâtiments avec des images qui laissent à désirer.
Une situation que déplore certains citoyens de la ville natale du premier président de la Guinée indépendante, Ahmed Sékou Touré. “On ne peut pas comprendre que notre ville, malgré ce qu’elle représente dans l’histoire de notre pays, soit dans cet état », déplore M. Souaré, sociologue, résidant dans la ville de Faranah, joint au téléphone par un journaliste du Djely.
Administratrice, Saran Oularé déplore aussi cette situation : “Tous les fonctionnaires doivent avoir des logements dignes de ce nom. Nous sommes pratiquement tous dans les quartiers et nous avons vraiment honte de cette triste réalité. Tous les bâtiments qui sont ici datent de la période coloniale ou de la première République (entre 1958 et 1984, NDLR) ».
Confronté à ce manque d’infrastructures, le préfet Ibrahima Kalil Keita, souhaiterait que la ville de Faranah bénéficie de la fête tournante de l’indépendance. “Si Dieu fait que Faranah bénéficie de la fête d’anniversaire de notre indépendance, la physionomie de la ville changera et tout le monde se frottera les mains », espère-t-il.
Au-delà du logement des fonctionnaires, les bureaux de l’administration publique de Faranah sont aussi dans une situation peu reluisante. Les bâtiments sont en effet dans un état de vétusté très avancé. “Il est temps pour les dirigeants du pays de faire quelque chose pour cette ville historique de notre Guinée », conclut un citoyen.
Michel Yaradouno, Kankan pour Ledjely.com