Ouverture, ce samedi 20 mars, à la maison des jeunes de Ratoma, des travaux de l’atelier de priorisation pour la prise en compte des besoins des jeunes conducteurs taxis-motos dans les plans communaux de développement. C’est la ministre de la jeunesse et de l’emploi des jeunes qui a présidé l’ouverture des travaux en présence du maire de Ratoma. Une initiative de l’Observatoire guinéen de la sécurité routière et de la mobilité urbaine. Elle s’inscrit dans le cadre du projet d’appui à la réduction de l’instrumentalisation des jeunes conducteurs de motos taxis en période électorale à Conakry mais aussi à N’Zérékoré.
Cet atelier est la suite des activités organisées par ledit observatoire, notamment du plaidoyer pour la prise en compte des dangers liés à l’instrumentalisation des jeunes conducteurs de motos taxis. Concernant les activités entamées ce samedi, elles toucheront une cinquantaine de personnes venues des cinq communes de Conakry, des secrétaires généraux des cinq communes de la capitale, des directeurs généraux des cinq communes et des acteurs de la société civile.
Durant deux jours, les participants vont se plancher entre autres sur :
- La présentation des résultats des focus groupes réalisés auparavant au cours desquels les besoins des conducteurs de moto-taxis ont été recueillis ;
- La présentation et la validation du canevas des plans d’actions ;
- Les travaux de groupes pour élaborer les projets de plans d’actions ;
- La présentation en plénière du plan d’action de chaque commune puis engagement des communes à les mettre en œuvre.
Selon Mamoudou Keita, le président de l’Observatoire guinéen de la sécurité routière et de la mobilité urbaine, “pour que les besoins et les préoccupations des jeunes conducteurs de motos-taxis qui sont aujourd’hui des acteurs clés de notre vie socio-économique soient présentés, discutés et pris en compte dans la planification au niveau de la base, le but est qu’au sortir de cet atelier, chaque commune puisse prendre un certain nombre d’actions, d’activités concernant les jeunes conducteurs de taxis-motos dans le sens de la normalisation de leur activité, dans le sens d’accompagnement d’esprit associatif, mais aussi en terme de résilience pour ne pas qu’ils basculent dans la violence et de l’instrumentalisation ».
Dans sa communication, le maire de la commune de Ratoma a remercié les initiateurs de cet atelier. Car, selon lui, il “est important pour les jeunes d’une manière générale, surtout pour les jeunes de la commune de Ratoma qui sont beaucoup désœuvrés. Et ce sont des jeunes diplômes qui n’ont pas de moyens, qui n’ont pas de possibilités de travailler. Donc, organiser ce genre d’atelier les concernant, c’est une très bonne chose », a déclaré Issa Soumah.
Abdoul Aziz Diallo, coordinateur du projet au Fonds des Nations-Unies pour la population (UNFPA) a rappelé que ce projet est une initiative du gouvernement guinéen, financée par le Fonds de consolidation de la paix et sa mise en œuvre a été confiée à trois agences du Système des Nations-Unies. Parmi les résultats attendus, c’est de :
- Rendre les jeunes conducteurs de taxis-motos résilient au lieu qu’ils soient des vecteurs de violence qu’ils soient des acteurs de paix ;
- Créer un environnement juridique sûr pour cette activité de motos-taxis afin que ces jeunes qui l’exercent le fassent en toute sécurité pour diminuer non seulement les violences qui en découlent, mais aussi les accidents de la circulation.
Présente à cette rencontre, la ministre de la Jeunesse et de l’Emploi jeunes a, au nom du gouvernement guinéen, félicité et remercié tous les partenaires qui accompagnent ce projet. “Ce projet va permettre de renforcer les capacités techniques et managériales des jeunes conducteurs de taxis-motos. Il permettra aussi aux services déconcentrés à la base de prendre en compte les préoccupations de ces jeunes, notamment leur encadrement et aussi leur sécurisation. Une occasion aussi de les enseigner le code la route, la vie associative, l’entrepreneuriat, le leadership », a expliqué Assiatou Baldé.
L’avantage de ce projet, d’après la ministre, est que “ces jeunes ne seront plus des acteurs des violences, mais plutôt des acteurs de paix et de consolidation de la paix en Guinée ».
Balla Yombouno