Depuis le début de la deuxième vague de la pandémie du Covid-19, la Guinée fait face à une nette hausse de la contamination du nouveau coronavirus. A Kankan, plus d’une trentaine de cas se trouve hospitalisée au centre de traitement épidémiologique de la ville. Face à cette situation, Dr Mandjouf Moro Sidibé, ancien candidat à la présidentielle du 18 octobre 2020, a fait des propositions au cours d’un entretien qu’il a accordé au correspondant du Djely en Haute-Guinée, afin d’inverser cette tendance.
La notification de plusieurs cas positifs de Covid-19 à l’Université Julius Nyerere de Kankan suscite beaucoup de commentaires dans le Nabaya, où l’inquiétude grandit depuis plusieurs jours. Face à cette situation, donc, Dr Mandjouf Moro propose l’envoi en urgence de vaccins. « Vu le cluster de l’université et la peur qui s’en suit, je propose l’envoi en urgence de stock de vaccins contre le Covid-19 pour le personnel et les groupes les plus sensibles. Car, le seul remède pour éviter cette pandémie est le vaccin », explique le médecin.
Par ailleurs, le président de l’Alliance des forces pour le changement (AFC) va plus loin et invite l’État à prendre des mesures qui s’imposent. « En tenant compte de la situation actuelle du pays, avec la pandémie du coronavirus et la résurgence d’Ebola, pour des raisons sanitaires, sociales et humanitaires et en prévision des difficultés à venir annoncées par le gouvernement et du mois de Ramadan, je demande au gouvernement d’instaurer une trêve politique générale. Une trêve au cours de laquelle toutes les velléités seront suspendues : des détentions liées à la politique à la réouverte des frontières fermées avec les autres pays en passant par le déguerpissement, le prix du carburant et des denrées de première nécessité ainsi que la gratuité de l’électricité et de l’eau renouvelée… »
Selon lui, le temps n’est pas propice pour le gouvernement de procéder au déguerpissement. « On est tous d’accord sur le fond du problème, mais pas sur la forme. Si vous choisissez un moment où il y a la pandémie du Covid-19, la résurgence d’Ebola, les difficultés financières et le Ramadan, ce n’est pas possible de procéder à un déguerpissement en ce moment. Les populations sont déjà pauvres. Et les déguerpir sans ménagement, c’est de les rendre davantage pauvres », estime l’ancien candidat malheureux, qui est en outre le président du Comité préfectoral scientifique de Kankan.
Il invite les citoyens au respect des mesures barrières édictées par les autorités sanitaires guinéennes pour freiner la propagation du Covid-19 et du virus Ebola dans le pays.
Michel Yaradouno, Kankan pour Ledjely.com