L’humanité célèbre cette année le 46e anniversaire de la Journée internationale des droits de la femme. Mais en raison de la pandémie du Covid-19, sa célébration officielle a été reportée à une date ultérieure. Pour autant, la crise sanitaire n’a pas totalement occultée cet important évènement.
Dans un entretien accoré au Djely, à travers son correspondant en Haute-Guinée, l’inspectrice régionale de l’Action sociale et de l’Autonomisation des femmes de Kankan souligne qu’il est important que l’effort des femmes soit reconnu et respecté au sein de la société guinéenne.
“On ne peut parler d’égalité et de parité entre hommes et femmes quand les filles n’ont pas les mêmes chances dans les familles. Il faut que les parents acceptent de scolariser, d’encourager et d’accompagner les jeunes filles dans les études. Si nous acceptons cela, les filles feront autant que les hommes. Si un papa encourage, accompagne et entretien sa jeune fille dans les études, celle-ci contribuera au développement de la société, de la nation… », assure Aminata Bérété.
“Mais comment peut-on vouloir que la fille soit meilleure quand il y a certains travaux à la maison qu’elle doit finir avant d’aller à l’école ? », dénonce-t-elle.
S’exprimant sur le phénomène de déscolarisation de la jeune fille qui prend une proportion importante en Haute-Guinée, zone minière par excellence, l’inspectrice régionale de l’Action sociale et de l’Autonomisation des femmes de Kankan encourage les parents à veiller sur l’éducation de leurs enfants. “Si votre fille n’est pas encouragée, suivie, contrôlée et écoutée dans ses projets, elle va faire ce qu’elle veut. Les parents d’élèves doivent savoir si leurs filles entrent en classe ou pas, à plus forte raison les pousser à abandonner l’école », conseille-t-elle en guise de conclusion.
Michel Yaradouno, Kankan pour Ledjely.com