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EVANTUELLE HAUSSE DU PRIX DU CARBURANT : ce qu’en pensent certains citoyens de Conakry

Lors d’une visite dans la sous-préfecture de Tormelin (Fria), ce dimanche 28 mars 2021, le président Alpha Condé, s’est une nouvelle fois prononcé sur le prix du carburant en Guinée. Et le chef de l’Etat n’a pas caché sa volonté d’augmenter le prix du pétrole à la pompe après le mois de Ramadan. Une annonce qui préoccupe bon nombre de citoyens rencontrés ce lundi à Conakry par Ledjely.com. Car une nouvelle augmentation du prix du litre à la pompe pourra naturellement impacter les prix de transport et le panier ménager des citoyens.

Interrogés par un reporter de notre rédaction, plusieurs citoyens ont exprimé leurs inquiétudes sur cette éventualité. C’est le cas de Amadou Oury Diallo, chauffeur de taxi qui estime qu’une nouvelle augmentation pourrait être un mal pour tous les citoyens. “Si le prix du carburant augmente, c’est tout le monde qui va souffrir. Ce n’est pas nous les chauffeurs seulement, car forcément le transport va augmenter. Il serait préférable que ça n’augmente pas. Si le prix augmente, mêmes membres du gouvernement seront concernés puisque ce ne sont pas tous les membres de leurs familles qui se déplace avec des véhicules personnels », prévient ce chauffeur de taxi.

Et d’ajouter : “Si comme annoncé, le litre de carburant se vend à 11 000 à la station, il est possible de faire payer aux passagers un tronçon à 3 000 francs guinéens » contre 1 500 actuellement.

Rencontré aussi dans les mêmes sillages, Mamadou Samba Boiro, syndicaliste à la gare routière de Bambeto ne semble pas trop être inquiétés par cette annonce. Il indique d’un ton ferme qu’il n’y a rien à craindre. “S’ils augmentent le prix du carburant, nous aussi nous augmenteront le prix du transport », prévient-il. “Nous travaillons pour nourrir nos famille nous aussi. Nous n’avons pas des bonnes routes, nos véhicules n’ont pas une longue durée de vie à cause du mauvais état de nos routes. Nous sommes également confrontés à l’insécurité. Il ne se passe pas un mois sans qu’un véhicule ne soit dépouillé en cours de voyage. Et pourtant, nous payons tout ce qu’il faut. S’ils augmentent, nous augmentons aussi. Il n’y a pas de confusion là-dessus. S’ils veulent, ils n’ont qu’à faire payer le litre à 300 000 francs guinéens. Nous aussi, nous allons augmenter le transport à un prix équivalent », fait savoir ce chef syndicat.

Pour Moussa Mara, pompiste dans une station de service de la banlieue de Conakry, la hausse du prix du carburant pourrait ralentir ses activités. “Si le prix du carburant augmente, d’habitude, nous recevons moins de clients et même ces clients qui viendront ne vont pas pomper beaucoup. Tout ça parce que certains vont préférer garer leurs véhicules pour emprunter les taxis », nous apprend-il.

Plus loin, il revient sur des habitudes qui, selon lui, lui créent des difficultés si le prix du carburant grimpe à la pompe. “Il va y avoir un problème de petites coupures de monnaie. Supposons que l’État augmente 500, il va y avoir des gens ne vont pas pardonner alors que nous, même si c’est 500 qui manque dans les recettes, c’est prélevé sur notre salaire », a-t-il souligné.

Quant à Diallo Algassimou, conducteur de taxi-moto à Cosa, il serait préférable que les autorités ramènent le prix du litre à 10 000 francs guinéens, comme c’était le cas à un moment. “Si le carburant augmente, nous allons rencontrer d’énormes difficultés sur le terrain. Il y a certains clients qui ne vont pas accepter de payer plus et ils oublient que les taxis motards ne prennent qu’un seul ou deux passagers. S’il faut forcément augmenter le prix du carburant, je demande aux autorités d’augmenter juste les 1000 francs qu’ils avaient diminués. Là au moins, il se peut que nous n’augmentions pas mais si ça dépasse 10 000 le litre, cela signifie que nous allons rajouter 2 000 sur chaque tronçon », avertit-il.

Ali Mohamed Nasterlin

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