Depuis Abidjan, la capitale économique ivoirienne où il séjourne, le président de l’Union des forces républicaines (UFR) s’est exprimé sur la vaste opération de déguerpissement en cours à Conakry et dans certaines villes de l’intérieur du pays. Invité de l’émission ‘‘Mirador’’ ce lundi 29 mars 2021, sur FIM FM, Sidya a estimé que la méthode employée par l’Etat guinéen dans cette opération est plutôt “difforme ».
Premièrement, l’opposant et ancien Premier ministre a indiqué qu’une campagne d’information aurait dû être préalablement enclenchée en vue de mieux expliquer aux citoyens les enjeux de ce déguerpissement. Secondo, il a souligné que l’étape du déguerpissement aurait dû être précédée par un recensement des populations des zones concernées. Avant son démarrage officiel.
« C’est l’explication qui doit précéder les destructions. Il fallait d’abord commencer par comprendre ce qui se passe. Chercher à savoir qui avait des papiers ou pas et ensuite envisager ce que l’Etat doit faire avant de procéder à la destruction [des bâtiments]. La seule solution, c’était de commencer petit, de donner l’exemple de réalisation qui pouvait convaincre les citoyens que c’est quelque chose qui n’était pas dirigée contre eux. Ce à quoi on a assisté, commencé par Conakry, Coyah, jusqu’à Boké, ce n’est pas la méthode qu’il aurait fallu adopter. Dire qu’on va indemniser, oui, mais c’est préalable à la destruction », a estimé l’ancien haut représentant d’Alpha Condé qui a retrouvé sa casquette d’opposant au régime en place.
Ibrahima Kindi Barry