Si sur le plan économique l’étalon de mesure du président Alpha Condé c’est le Nigeria, en matière d’assainissement par contre, sa référence c’est la Namibie. Ou plus exactement, c’est sa nouvelle référence, car il fut un temps, le Rwanda et son président Paul Kagamé semblaient l’inspirer. Mais désormais, c’est donc la Namibie dont, selon les termes du président guinéen, « les rues sont aussi propres que nos maisons ». Et à ce pays qu’il voudrait voir ressembler en matière de salubrité publique. C’est du moins ce qu’il a dit ce mercredi en marge d’une cérémonie de remise d’une flotte de 56 camions d’assainissement, au palais du peuple de Conakry.
Comme il le fait très souvent, Alpha Condé a commencé par rappeler l’anecdote du président turc à propos de l’urbanisation anarchique à Conakry. « Lorsque le président Erdogan est venu en Guinée, il a dit que Conakry n’est pas une ville ». Et pour répondre au défi qui sous-entend ce constat pas très flatteur du président turc, Alpha Condé dit avoir trouvé la référence qu’il faut. « J’ai été en Namibie, les rues sont aussi propres que dans nos maisons », déclare-t-il. Aussi, proclame-t-il : « Donc notre ambition, c’est de rivaliser avec la Namibie ».
Et pour y arriver, il promet de conférer aux structures en charge de ces questions de base leur autonomie. « Nous allons doter désormais de leur autonomie toutes les directions chargées des différents services, que ce soit l’eau, l’hydraulique ou d’autres directions. Car si vous donnez des contrats de performances aux gens, il faut leur permettre de travailler », estime-t-il en effet.
Balla Yombouno