Condamné à dix ans de prison ferme en première instance pour le meurtre de Thierno Hamidou Diallo, lors d’une manifestation de l’opposition, en août 2016, le capitaine Kaly Diallo a été acquitté, ce vendredi 2 avril, à l’issue de son procès en appel. Il a été libéré après avoir passé 4 ans et 8 mois à la Maison centrale. La Cour d’appel de Conakry a décidé d’infirmer sa peine pour « absence de preuve ».
Joint au téléphone, Joachim Baba Millimono, membre de la cellule de communication de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), l’un des partis qui avaient appelé à la manifestation fatale au jeune Thierno Hamidou Diallo, estime que l’officier de police a été utilisé, plutôt, comme un bouc-émissaire dans cette affaire. « Personnellement, je me réjoui de sa libération. Il n’a été qu’une simple victime dans cette affaire. À l’époque, il y avait eu trop de pression sur l’État. Donc, il fallait trouver quelqu’un à punir », rappelle-t-il.
Et de souligner : « Il y a eu beaucoup de cas similaires après, mais aucun coupable n’a été trouvé. Eux, ils n’ont pas subi le même sort qui avait été réservé au capitaine Kaly ».
Ibrahima Kindi Barry