L’écrivaine Mariama Diaka Diallo a procédé, ce samedi 3 avril 2021, à la dédicace de son deuxième livre, intitulé « L’amour à l’épreuve des contraintes sociales ». La cérémonie qui a eu lieu dans un complexe hôtelier de la capitale guinéenne a connu la présence de responsables administratifs, d’écrivains ainsi que des parents et amis de l’auteure.
C’est un livre de 132 pages, segmenté en 16 chapitres, dans lequel elle parle notamment du mariage précoce sous toutes ses formes. “Dans ce livre, j’aborde plusieurs sujets de la société, en l’occurrence l’hypocrisie, le mariage forcé, les relations amicales qui ne peuvent pas parfois être sincères. Je parle aussi de la mort parce que c’est un livre que j’ai écrit quelques mois après la disparition de mon père », a expliqué Mariama Diaka Diallo.
Et d’ajouter : “J’ai beaucoup écouté. J’ai entendu beaucoup d’histoires passionnantes parfois, et d’autres souvent dramatiques. Pour moi, le sujet sur la condition de la femme nous interpelle tous, chacun à son niveau ».
Au cours de la même dédicace, un documentaire a été projeté ; dans lequel des victimes de mariage précoce ont témoigné. “Il s’agit aussi des pressions sociales que les dames subissent. Aujourd’hui, il y trop de victimes et on est arrivé à un moment où il faut que les consciences se réveillent. Il faut que les choses changent dans la positive direction, et qu’on cesse de s’acharner sur les jeunes qui ont choisi qu’on essaie de violer le moins possible les libertés élémentaires de la couche féminine », a-t-il poursuivi.
Aujourd’hui, plus qu’hier, le souhait de l’auteure “est qu’aucune fillette ne connaisse un mariage précoce, qu’aucune jeune fille ne subisse le mariage forcé, qu’aucune jeune dame ne soit jugée, persécutée, condamnée ou stigmatisée. Parce qu’elles ne se plie plus aveuglement et sans discernement au nom de nos sociétés. Et qu’aucune femme ne soit contrainte à vivre dans un ménage où il n’y a plus d’amour, plus de respect, plus de joie et plus de bonheur, tout simplement parce que le divorce est prohibé et mal perçu par la société ».
Présente à cette cérémonie, la directrice administrative financière (DAF) du ministère de la Santé, Kadiatou Bah, marraine de la cérémonie, a invité les parents à laisser leurs filles épouser leurs maris librement. “Je pense que le plus important quand on est dans l’âge légal du mariage, qu’on nous laisse choisir l’homme avec lequel on va terminer le reste de notre vie. Ça va marcher ou pas, ça, c’est entre les mains de Dieu », a-t-elle conclu avec philosophie.