Le président Alpha Condé, le ministre des Hydrocarbures et le Premier ministre l’ont dit tous à des occasions différentes : le prix du carburant connaitra une augmentation après le moi du Ramadan. Les produits de première nécessité n’ont pas attendu le réajustement du prix du carburant pour connaitre une flambée. Une annonce qui suscite des préoccupations au sein de la population, d’autant que depuis la tenue de la présidentielle du 18 octobre dernier, les prix sont en hausse dans les différents marchés à travers le pays.
M’bany Sidibé, le président de l’Union pour la défense des consommateurs de Guinée, s’est exprimé sur la dernière sortie faite sur le sujet par le Premier ministre. C’était mercredi dernier lors de la déclaration de la politique générale du gouvernement devant l’Assemblée nationale. Joint au téléphone par Ledjely.com, le défenseur des droits des consommateurs guinéens n’a pas caché son inquiétude. Pour M. Sidibé, cette annonce est très ‘préoccupante‘. « Actuellement, nous sommes dans la précarité totale. Et nous, nous estimons que le Premier ministre devait nous rassurer, en étant à nos côtés pour rassurer plus les consommateurs. Il y a les problèmes du carburant et de l’électricité, mais aussi de la cherté des prix des denrées de première nécessité. C’est vraiment une préoccupation à notre niveau. Mais de toutes les façons, nous sommes entrain de tout mettre en œuvre pour que ces préoccupations changent. Donc, c’est pour vous dire que nous n’allons pas accepter cela », a-t-il déclaré parlant de l’éventuelle hausse du prix du carburant.
Concernant la hausse du prix de l’électricité, dont plusieurs citoyens se plaignent ces derniers temps, M’bany Sidibé estime qu’il faut une loi qui va réglementer le prix du kilowattheure en Guinée. « Quand vous prenez le cas de l’électricité par exemple, vous savez il y a deux tranches de facturation sur nous : la consommation domestique et celle des gros consommateurs. Donc, le tarif social devrait faire l’objet d’une loi. Tout récemment, il y a eu une grande augmentation. Comme il y a eu trop de pression, c’est maintenant qu’ils viennent devant l’Assemblée nationale alors que le débat doit être autour du prix du kilowattheure. Combien coûte un kilowattheure et le contrat de consommation en cas de litiges ? », se demande le patron de l’Union pour la défense des consommateurs de Guinée.
Ali Mohamed Nasterlin