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AFFAIRE AMADOU DIOULDÉ DIALLO : le collectif de soutien au journaliste reste sur sa faim

Ce mardi, 13 avril 2021, s’est ouvert devant le Tribunal correctionnel de Dixinn le procès du journaliste sportif et historien Amadou Diouldé Diallo, poursuivi pour offense au chef de l’État. Le dossier dont le délibéré a été renvoyé au 28 avril prochain n’a pas du tout réjoui le collectif de soutien au journaliste qui a pourtant milité pour la tenue déc procès symbolique.

Globalement satisfait de la mobilisation des journalistes pour soutenir le confrère, du déroulement des interrogatoires, de la tenue de la réquisition du procureur et de la demande de libération de l’accusé — il est retourné en prison — formulée par ses avocats, le collectif de soutien au doyen Amadou Diouldé Diallo reste en partie déçu. Cette déception reste surtout liée au temps que le journaliste a passé en prison mais également au réquisitoire du procureur. « Ce qu’on a surtout déploré, c’est que dans la réquisition, le procureur a demandé à ce qu’on le condamne à une amende de 5 millions. Ça, c’est conformément à l’article 105 de la loi L002 (…) Pour nous, c’était juste un choc, une déception. Il aura passé juste deux mois puisqu’il a été arrêté le samedi 27 février… Il n’y a aucune justification légale qui permette de garder Amadou Diouldé en prison puisque même dans la réquisition du procureur, il ne parle pas de peine d’emprisonnement. Donc, pourquoi vouloir le garder ? C’est juste pour nuire à notre confrère », a dénoncé Abdoul Malick Diallo, porte-parole du collectif de soutien au journaliste Amadou Diouldé Diallo.

« La loi ne prévoit pas des restrictions de libertés pour ces délits (…) Nous continuerons à maintenir le cap, à mener les mêmes actions, les mêmes démarches que nous avions l’habitude de mener, notamment les communications, le partage des photos à travers les réseaux sociaux. Çà va continuer jusqu’à ce qu’il soit libéré. On ne va pas baisser les bras, dire que la réquisition est faite, on sait que tout peu arriver. Il n’est pas encore libre et tant que Amadou Diouldé n’est pas libre, le combat, on ne peut pas en tirer des leçons », a-t-il estimé.

Face à cette atteinte à la liberté de la presse qui commence à être récurrente, Abdoul Malick appelle à l’unité et à l’entraide dans la corporation. « On invite tous les journalistes à rester mobilisés puisque si on peut arrêter un doyen comme Amadou Diouldé Diallo, le mettre en prison pendant 2 mois sans que personne ne bouge, c’est pas toi ou moi qu’ils vont hésiter à arrêter et à foutre en prison pendant plusieurs autres mois. On ne défend pas quelqu’un, on défend le principe qui voudrait qu’un citoyen guinéen pas qu’un journaliste seulement, qui commette un délit par voie de presse n’aille pas en prison. C’est entre nous qu’on peut se défendre, se soutenir », a insisté le porte parole du collectif.

Elisabeth Zézé Guilavogui

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