En prélude au début, ce mardi, du jeune musulman, les responsables religieux ont fait une sortie ce lundi 12 avril pour inviter les fidèles au respect des gestes pouvant éviter une nouvelle flambée de la maladie de Covid-19. Si à la différence de l’année passée, les lieux de culte ne sont pas fermés, les autorités suggèrent cependant que les fidèles puissent adopter un comportement suffisamment responsable pour ne pas que ce mois de pénitence débouche sur un nouveau regain de la maladie. D’ores et déjà, au niveau du Secrétariat général aux affaires religieuses, on recommande que les prières soient raccourcies et que la distanciation physique continue à être observée dans les mosquées. Seulement, ces consignes risquent d’être totalement ignorées par les citoyens. En tout cas, c’est le cas qu’un reporter du Djely a fait ce lundi soir dans quelques mosquées du quartier Nongo, dans la capitale Conakry.
D’abord à la mosquée Fadigayah. Les fidèles étaient en grand nombre. Mais personne ne semblait se soucier de la présence du Covid-19. Dans l’enceinte même de la mosquée, très peu arboraient leurs masques. Et ceux qui en portaient l’avaient davantage au niveau du cou. Surtout, la foule était si compacte que personne ne serait risquer à envisager la distanciation physique.
La mosquée Saoudia se distinguait quant à elle par le fait que les fidèles y étaient en effectif réduit. Cependant, le journaliste du Djely rapporte que beaucoup d’entre eux n’avaient de masques
Situation différente au niveau de la mosquée de Nongo marché. Là, un dispositif de lavage de mains est installé à l’entrée de la cour. A l’intérieur même de la mosquée, les places devant être occupées par les fidèles sont précoces, de manière à ce que la distanciation physique soit observée. Et pour finir, dans son sermon, l’imam a mis un accent particulier sur l’importance du respect des mesures barrières. Mais les fidèles ne suivaient guère ni les prescriptions de l’imam, ni l’organisation mise en place. Un relâchement que l’imam n’a pas manqué de dénoncer. Il a invité à une attitude responsable pour éviter qu’on en vienne à une nouvelle fermeture des lieux de culte.
Mais il n’est pas évident que cela suffise à provoquer le changement espéré.
Ali Mohamed Nasterlin