Comme dans de nombreux autres pays, c’est ce mardi 13 avril que les fidèles musulmans de Guinée entament le jeûne du Ramadan. Mais cette année, le mois saint arrive dans un conteste économique difficile marqué par une hausse généralisée des prix dans les différents marchés du pays.
Foulematou Soumah est l’une de nombreuses femmes qui sortent tous les matins à la recherche du quotidien. Assise derrière son panier de savons et de détergent, cette dame traduit le scénario qu’endurent nombre de ses semblables. A quelques heures du début du Ramadan, elle nous a confié que depuis l’aube, elle croise les doigts en attendant son premier client. Alors que la clientèle se fait rare, la hausse des prix est spectaculaire dans les marchés.
Partagée entre inquiétude et accomplissement de son devoir religieux, la mère de famille avoue : “Si je vous dis que je ne suis pas inquiète, je vous aurai menti. Mais nous ne pouvons rien faire. Aujourd’hui, les prix sont fixés selon le bon vouloir des gens ».
“Le Ramadan, comme c’est pour adorer Dieu, nous ne pouvons que l’accepter. Mais la situation actuelle est quand-même dure », souligne Mariama Djouldé Barry, journaliste et mère de famille.
Fodé Condé a passé toute la journée de ce lundi 12 avril 2021 dans le grand marché de Madina. Cet homme, dans la cinquantaine, se précipite pour rentrer chez lui. Lui aussi trouve la conjoncture actuelle difficile. “Ça ne va pas du tout, surtout pour un père de famille qui a plusieurs personnes à nourrir. On est inquiets, il faut se dire la vérité », assure-t-il.