Un nouveau cas d’incendie s’est produit tôt ce matin du 17 avril 2021 au marché de Kaporo, dans la commune de Ratoma, causé d’importants dégâts matériels. Deux magasins – l’un était un salon de pédicure et l’autre une boutique de vêtements et de produits importés d’Europe – ont été consumé par les flemmes.
Sur les lieux, les deux victimes étaient entrain dans la journée de reprendre les quelques objets restant de leurs magasins. Selon les témoins, c’est un court-circuit parti d’un transporteur à côté qui est à l’origine du sinistre. Aucune perte en vie humaine n’a été signalé, mais les pertes en bien s’estiment à plusieurs millions de francs guinéens, selon les victimes.
Philippe Zovila, propriétaire du salon de beauté esthétique, est l’une d’elles. Dans sa place, il vendait aussi d’autres articles. C’est son frère qui l’a appelé vers 6h du matin pour l’informer du sinistre. « J’habite à Sonfonia. A mon arrivée, j’ai trouvé les sapeurs pompiers déjà sur les lieux. Selon certains voisins, l’incendie a commencé à 5h. Mais je ne sais pas réellement l’origine de cet incendie parce que nous n’étions pas là », a-t-il indiqué.
Dans sa boutique, il ne reste plus grand-chose, tout est parti en fumée. Pour se relever, il demande de l’aide aux autorités et aux personnes de bonne volonté. « C’est ici qu’on gagnait à manger. Ce n’est pas facile, surtout d’être jeune, d’avoir tout ça et un bon matin apprendre que tout est devenu des cendres. Ça fait mal, donc nous souhaitons une aide de la part des autorités et des personnes de bonne volonté », a lancé M. Zovila qui estime les pertes à « 20 millions » de francs guinéens.
Mariame Camara est la seconde victime. Elle vendait dans sa boutique des produits importés, comme des fers à repasser, des jouets pour enfants ou encore des valises et des chaussures. Revenue d’un voyage hier, elle a reçu un appel ce matin lui annoncé la mauvaise nouvelle. « J’ai appris que l’incendie a été déclenché par un court-circuit. Je ne peux pas dire à combien se chiffrent les pertes, parce qu’il y avait beaucoup d’articles et de produits. Mais ça va au-delà des 10 millions de francs », a estimé la dame encore sous le choc.
Son mari étant en prison depuis cinq ans, Mariam indique que cette boutique était tout ce qu’elle avait pour nourrir sa famille de cinq enfants et subvenir à ses besoins personnels. « C’est ici que je me débrouillais depuis 19 ans. Je revendais des objets importés du Canada. Mon mari est en prison ça fait maintenant cinq ans. J’ai cinq enfants, je paye le loyer à 1 800 000 francs guinéens. C’est à travers cette boutique que je parvenais à subvenir tous ces besoins », souligne-t-elle.
Mariam Camara se remet à la volonté divine. « Si les autorités nous viennent en aide, c’est bien. Mais à défaut, je n’aurais pas à me plaindre. Car je me dis que, avant tout, c’est dû à la volonté de Dieu. Peut-être demain, il me donnera plus que ça », a-t-elle conclu.
Ali Mohamed Nasterlin