Depuis son lancement officiel en Guinée, la campagne de vaccination contre le Covid-19 se heurte à la réticence de certains citoyens. Résultat, les centres de vaccination ne reçoivent pas beaucoup de personnes souhaitant prendre leur dose. Face à cette situation, Dr Sakoba Keita, le directeur général de l’Agence nationale de la sécurité sanitaire (ANSS), apporte des explications pour rassurer les populations.
Tout serait parti de la confusion survenue lorsque la Guinée avait reçu un lot de vaccins au début du mois d’avril dont la date de péremption des vaccins devait s’achever à la fin du mois avril. Il aura fallu une rectification de l’OMS sur cette date pour redonner une crédibilité à ces vaccins. Mais au niveau des centres, cette rectification ne semble pas convaincre les réticents.
D’après les données qui sont parvenues au Djely, à la date du 13 avril dernier, seulement 79 000 personnes s’étaient vaccinées, alors que d’après Dr Sakoba la Guinée doit compter sur 4 à 5 millions de vaccinés pour espérer éradiquer définitivement cette pandémie. Des chiffres qui sont loin d’être satisfaisants car depuis le lancement de cette campagne de vaccination, nombreux sont ceux qui refusent de se faire vacciner également par peur de présenter des effets secondaires après.
Interrogé sur la question en marge de la cérémonie de la remise d’un don de masques par l’ambassade du Royaume de Belgique en Guinée, ce mercredi, Dr Sakoba Keita estime qu’au lieu de spéculer sur la validité des vaccins, il faut plutôt accorder un minimum de crédibilité aux cadres impliqués dans cette campagne de vaccination. « Vous avez des cadres sur qui vous avez déposé votre confiance. Des cadres qui ont été nommés à des postes, qui sont en train de l’assumer donc si on vous donne des informations officielles, en général des informations qui proviennent de l’Organisation mondiale de la santé, moi, je crois qu’il faut un minimum de crédibilité auprès ces cadres. Ne pas se faire vacciner, c’est exposer sa vie et celle de son entourage. Nous demandons à ceux qui sont réticents de venir s’informer parce que nous pensons que c’est l’ignorance qui le fait. La plupart de ces gens ne lisent pas, ne vont pas sur internet, n’écoutent pas de ce qui se passe dans le monde », a-t-il estimé.
Ali Mohamed Nasterlin