Alors que le président sortant de la Fédération guinéenne de football, Antonio Souaré, a annoncé ce lundi le retrait de sa candidature, Aboubacar Dorah Koïta, président de la commission électorale de Feguifoot assume sa décision d’avoir validé précédemment la candidature du patron de la société de loterie Guinée Games, qui voulait briguer un deuxième mandat à la tête de l’instance dirigeante du football guinéen.
Pour M. Koïta qui était l’invité du journal de 18 heures de la radio Espace FM, ce mardi 27 avril 2021, les statuts de la Feguifoot tranchent sur la divergence entre l’accord survenu après la décision de la Commission d’éthique de la Fédération internationale de football association (FIFA) qui indique « qu’il n’y a pas d’interdiction liée aux activités de football » et l’article 33 alinéa 4 qui dispose que « toute personne jugée coupable de violations du Code d’éthique de la Fédération guinéenne de football, de la CAF ou de la FIFA durant les cinq dernières années de sa candidature ne peut pas être candidate pour le comité exécutif ».
Selon lui, Antonio Souaré a retiré sa candidature de façon volontaire et libre. « Quand vous faites référence aux dispositions de l’article 7 des statuts de la Fédération guinéenne de football et de l’article 5 du Code électoral, vous vous rendrez compte que quand il y a divergence entre ces décisions-là c’est la décision de la FIFA qui est validée. Donc, dans ce sens, la décision de Mohamed Antonio Souaré ne souffre d’aucune ambiguïté », a-t-il martelé.
A l’en croire, la Guinée n’aurait eu aucune sanction pour avoir laissé Antonio Souaré brigué un nouveau mandat à la présidence de la Feguifoot. Ce, malgré le courrier envoyé par la FIFA qui, pour lui, fait l’objet d’une mauvaise interprétation. « Nulle part dans ce courrier, vous ne trouverez des injonctions qui sont faites par la FIFA concernant les activités de notre commission », a-t-il assuré, avant de s’empresser d’ajouter : « Par contre si la Guinée est sanctionnée aujourd’hui, ça ne peut être que sur la base des ingérences qui ont émaillé ce processus ces derniers temps (…) Il reviendrait à la FIFA de tirer les conséquences de cette ingérence. Et l’autre ingérence la plus grave, c’est que Fatma Samoura, en tant que secrétaire générale de la Fifa, elle s’est permise de cautionner cette ingérence. Elle-même est devenue actrice de ce scénario-là », a-t-il dénoncé.
A rappeler que c’est suite à un entretien par appel visio avec le président Alpha Condé que Fatma Samoura aurait alerté sur des risques de sanctions contre la Guinée si Antonio Souaré venait à être réélu à la tête de fédération. Ce qui a poussé ce dernier à annoncer le retrait de sa candidature via sa page Facebook. Une décision qui a entraîné le retrait d’autres candidatures de personnes qui souhaitaient diriger le football guinéen à côté de l’homme d’affaires.
A moins de trois semaines du congrès électif de la Feguifoot, prévu le 14 mai prochain, il est quasiment impossible de prévoir ce qui s’y passer. Tant les rebondissements sont nombreux…
Hawa Bah