Après avoir consommé un corned-beef, des membres d’une famille résidant à Matoto s’étaient retrouvés à l’hôpital pour intoxication alimentaire, il y une dizaine de jours, se soldant par la mort du père de la famille. Par la suite, l’Office national de contrôle qualité a pris en charge le dossier, annonçant des enquêtes pour déterminer les circonstances de cette « intoxication alimentaire ».
Si depuis peu d’informations ont filtré sur cette affaire, le président de l’Union pour la défense des consommateurs, M’bany Sidibé, dit attendre toujours les résultats de l’enquête annoncée par les autorités pour décider des actions futures, même s’il assure que son organise suit de près ce dossier qui a incriminé le corned-beef Oderich.
Selon des sources proches de la famille, l’intoxication était survenue après sa consommation par des membres de cette famille. Toutefois, reconnait M. Sidibé, il est encore difficile de projeter des actions, sans les résultats des analyses en laboratoire. « C’est un problème extrêmement complexe, complexe dans la mesure où lorsque vous n’avez pas la certitude d’abord parce qu’il faut connaître l’historique de la consommation de la personne qui est décédée. On a cité le nom du corned-beef mais il faut, après tout, avoir les résultats d’une analyse indépendante », souligne le président de l’Union pour la défense des consommateurs.
Un rapport devrait être issu des résultats de l’enquête de l’Office national de contrôle qualité qui, selon M’bany Sidibé, ne fait pourtant pas correctement son travail. « Dans notre pays, il y a un grand problème. L’Office national de contrôle qualité ne joue pas pleinement son rôle. S’il jouait son rôle, avant de venir là-dessus, on devait avoir des labels, des signes sur tous les produits qui sont contrôlés », fait-il remarquer, avant d’exprimer « toute » sa peine et sa frustration devant la mort d’un de ses compatriotes « par intoxication alimentaire ».
En attendant les résultats des enquêtes, l’union entame déjà des actions. « Etant membres de l’Union internationale des consommateurs, nous sommes entrain de saisir les autres pays où ce produit est vendu. Mais selon notre enquête faite sur le terrain, jusqu’à présent, beaucoup continuent de consommer ces boîtes de conserves et le plus difficile pour nous, c’est d’aller vers la certification et le contrôle des qualités », ajoute M. Sidibé qui invite les consommateurs à plus de vigilance.
Elisabeth Zézé Guilavogui