Plusieurs personnes ayant travaillé dans le projet de construction du barrage hydroélectrique de Souapiti ont, à travers une conférence de presse organisée ce jeudi à la Maison commune des journalistes à Kipé Dadya, dans la commune de Ratoma, dénoncé les conditions le non-paiement de leurs arriérés. Selon Paul Kokoly Haba, cadre au département de réinstallation dans ce gigantesque projet énergétique, ces employés réclament leurs « 50% d’arriérés de salaire ».
« Nous réclamons aussi les règlements des fins de projet. En substance, c’est les deux points que nous réclamons parce qu’ils nous disaient que le projet n’était pas financé à 100%. Une fois que le financement serait clos, ils nous paieraient ces reliquats. Le financement, on ne voit pas si c’est fait ou si ce n’est pas fait parce que nous n’avons pas reçu nos 50% d’arriérés de salaire », a-t-il dénoncé avant de menacer d’engager « une procédure judiciaire » au cas où leurs réclamations ne seront pas prises en compte par l’administration du projet Souapiti.
S’agissant du montant estimable qu’on leur doit dans ce projet, Paul Kokoly Haba a déclaré : « Moi personnellement, en me référant à mon salaire, je dois recevoir 102 millions et quelques GNF ». Et sans noter le manque de document formel qui les lie à leurs employeurs. « Il n’y a pas de contrat, ni de prise en charge médicale ou de bulletin de salaire, encore moins de congé. Rien d’administratif ne caractérise cette administration de Souapiti », a-t-il fustigé.
Poursuivant, le cadre au département de réinstallation du projet a souligné que le personnel du projet est frustré parce que « avant d’en arriver là, nous n’occupons pas des postes de responsabilité comme leurs neveux ou frères qui sont dans le projet ».
Sur les raisons qui les ont poussé à porter toutes ces réclamations à l’administration du projet, il expliqué que c’est parce que « nous nous rendons compte que nous sommes au terme du projet. Et puisqu’ils ont su que nous allons réclamer, ils ont libéré les gens. C’est parce que nous sommes libérés maintenant que nous réclamons sinon nous serions restés dans la boîte ».
Ali Mohamed Nasterlin