Ce lundi 3 mai 2021, le monde célèbre la 28e journée internationale de la liberté de la presse sous le thème : « L’information comme un bien public ». A cette occasion, les associations professionnelles de presse guinéennes ont fait une déclaration conjointe lue à la Maison de la presse à Kipé Dadya, dans la commune de Ratoma, dans laquelle elles dénoncent les détentions « arbitraires » des journalistes Amadou Diouldé Diallo et Ibrahima Sadio Bah.
C’est au nom des associations professionnelles des médias en Guinée que le président de l’Aguipel a lu la déclaration. « Nous, organisations professionnelles de la presse, dénonçons cette pratique rétrograde qui n’honore pas la Guinée. Une pensée sincère à nos frères Amadou Diouldé Diallo et Ibrahima Sadio Bah qui, depuis plusieurs mois, croupissent en prison, en appelant à leur libération sans condition. Cela ne veut pas dire que nous déclarons l’impunité pour tout journaliste qui commetrait un délit de presse mais simplement, ils doivent être jugés sur l’emprise de la loi L002 sur la liberté de la presse », a déclaré Amadou Tham Camara.
Elles ont aussi dénoncé les attaques perpétrées perpétrées contre des journalistes dans l’exercice de leur métier. « De nos jours, les journalistes sont encore battus ou maltraités. D’ailleurs, c’est l’opportunité de rappeler le dossier de la bastonnade d’un journaliste par des gendarmes du dépôt 3 de Matam en 2017 qui n’a toujours pas trouvé d’issue. Insultés et bafouillés dans leur dignité avec la perte de leurs matériels de travail. 4 ans après, aucune forme de justice n’a été rendue pour ces journalistes et médias victimes. Ce, malgré les plaintes régulières auprès de la Cour d’appel de Conakry », ont déploré les associations professionnelles de presse en Guinée.
Ali Mohamed Nasterlin
