À l’occasion de la journée internationale de la liberté de la presse célébrée ce 3 mai, Assane Diagne, directeur du bureau Afrique de l’ouest de Reporters Sans Frontières (RSF) s’est exprimé sur le rang qu’occupe la Guinée dans le rapport établi par son institution au titre de l’année 2020. Invité par nos confrères de FIM FM, il estime qu’il faut globalement relativiser le bond d’une place que la Guinée a réalisé dans classement de RSF, en passant de la 110ème place à la 109ème place. Dans l’ensemble, dit-il, la Guinée demeure parmi les mauvais élèves en matière de liberté de la presse.
« C’est un résultat à relativiser. Il faut le mettre en rapport avec la baisse plus forte des autres pays dans la sous-région, ce qui a été le cas malheureusement. C’est ainsi que la Guinée a bénéficié de ce résultat », explique-t-il d’entrée.
Par ailleurs, si la Guinée n’a pas suffisamment progressé, Assane Diagne trouve que cela est surtout imputable au climat qui a prévalu en 2020 au tour de la crise d’abord liée au changement constitutionnel, puis à la présidentielle d’octobre dernier : « Chaque fois qu’il y a une crise politique comme celle qu’on a connue avec la candidature du professeur Alpha Condé, les journalistes encourent les pots-cassées et deviennent des victimes collatérales des crises politiques. On assiste à plus de harcèlement judiciaire, d’agressions physiques, à plus d’arrestation… », fait-il observer.
Ibrahima Kindi Barry
