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TUERIES DE COYAH : un an après, le président de la LIDDA demande justice pour les victimes !

Il y a un an, des violences survenaient à Coyah suite aux manifestations contre la mise en place des barrages sanitaires dans le cadre de la lutte contre le Covid-19, faisant près d’une dizaine de morts et des blessés dans les rangs des citoyens. Ce 12 mai 2021, lors d’un entretien téléphonique accordé au Djely, Mamady Kaba, président de la Ligue pour le droit et la démocratie en Afrique (LIDDA), se demande où en sont les enquêtes annoncées par les autorités guinéennes, un an après les faits, avant de promettre d’aider les victimes.

Revenant sur l’intervention des forces de défense et de sécurité contre les manifestants, ce jour-là, l’ancien président de l’Institution nationale indépendante des droits de l’Homme (INIDH), il y a eu un usage excessif de la force contre ces populations qui ne demandaient qu’à vaquer librement à leurs occupations, sans être dérangées.

Alors qu’il avait appelé à des enquêtes indépendantes et à la punition des auteurs de violences conformément aux lois en vigueur, Mamady Kaba se désole qu’il n’y ait aucun résultat aujourd’hui. “Un an après, nous nous rendons compte qu’il n’y a eu pratiquement pas de résultats à notre connaissance parce qu’il n’y a eu aucune communication de la part du ministère de la Justice, du ministère de la Défense ou de la Sécurité pour nous dire s’il y a eu des personnes interpellées dans le cadre de ces meurtres. Et malheureusement, c’est très très grave, l’impunité a atteint un niveau inacceptable dans notre pays », a dénoncé le président de la LIDDA.

Selon l’activiste des droits humains, l’impunité des auteurs de violences encourage les dérives dans le domaine de la sécurité. “Il faut que le gouvernement ouvre les enquêtes et punissent les auteurs de ces crimes, afin que d’autres ne fassent pas la même chose ; afin qu’il n’y ait pas de répétition de ce genre de crimes. Le droit à la manifestation est un droit constitutionnel, internationalement reconnu à tous les peuples et à tous les citoyen . Donc, la jouissance de droits civils et politiques ne devrait pas déboucher sur le massacre des populations. Tant qu’il n’y a pas des enquêtes pour punir les auteurs et les commanditaires de ce crime, nous allons avoir des répétitions (…) C’est regrettable », a insisté Mamady Kaba.

Selon lui, la LIDDA n’a pas les moyens de mener des enquêtes de ce type, car il revient à l’Etat, à la justice de dénicher les auteurs de violences et de les punir. “Nous, à notre niveau, nous allons entrer en contact avec les victimes et leurs familles et les aider à réclamer de façon plus vigoureuse leur droit à la justice », a toutefois annoncé M. Kaba.

Elisabeth Zézé Guilavogui

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