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SANOYAH-KM36 : des femmes du marché s’opposent à leur déguerpissement de l’emprise publique

Les femmes vendeuses au marché de Sanoyah-KM36 revenues aux emprises où elles avaient été déguerpies plus tôt, en début d’année, sont de nouveaux sommées de quitter les lieux. Une décision prise au sortir d’une réunion entre les responsables de ce marché et les autorités préfectorales de Coyah dont compte-rendu a été fait ce mercredi aux femmes concernées par cette décision.

Faisant le compte-rendu d’une réunion d’urgence tenue au siège du district de Sanoyah-KM36, les responsables locaux ont indiqué que ces femmes dont certaines sont revenues illégalement sur les lieux et d’autres l’auraient fait avec l’accord du maire de Maneah, Abou Zator, devaient quitter les lieux depuis le mois de ramadan, mais qu’elles ont été tolérées jusqu’après la fête suite aux plaidoiries faites auprès des responsables du marché et du district.

Mais un dossier signé du maire de Maneah, Abou Zator, lu lors de la réunion à la préfecture, il est indiqué que « ces femmes restent à leurs places jusqu’à nouvel ordre », raporte un responsable local. Selon certaines femmes, le maire Abou Zator a pris bel et bien l’argent avec elles. Les montants varient entre 200 000 et  250 000 francs guinéens par femme pour qu’elles puissent s’installer.

Avec la décision du ministère de la Ville et de l’Aménagement du territoire de libérer ces lieux, certains responsables de Sanoyah-KM36 s’inquiètent de perdre leurs postes au cas où les femmes refuseraient de libérer ces emprises publiques. « Il nous a été instruit de sensibiliser les femmes afin de quitter les lieux dans un bref délai, sinon beaucoup d’entre nous serons suspendus de leurs fonctions (…) Quelques jours après, le maire nous a appelé pour nous dire d’informer les femmes vendeuses de quitter les lieux d’ici le vendredi prochain (21 mai, ndlr) », a confié un responsable local.

Un délai que ces femmes majoritairement vendeuses de fripes trouvent très court. Ces femmes, par la voix de Boh Fanta Cherif, plaident pour que l’Etat leur accorde quelques mois supplémentaires, jusqu’après la saison pluvieuse. « Nous n’avons pas un autre endroit où écouler nos produits, nous avons nos maris malades et si l’Etat nous demande de quitter maintenant à l’approche des grandes pluies, c’est la pauvreté qui viendra s’abattre sur nous », disent-elles.

Aux dernières nouvelles, ces femmes décident de ne pas quitter les lieux tant que leur argent n’est pas remboursé. Selon une source proche de la préfecture de Coyah et de la commune rurale de Maneah, si ces femmes s’opposent à cette décision du gouvernement, le maire Abou Zator et certains responsables du district de Sanoyah-KM36 risquent de perdre leurs postes.

Affaire à suivre…

Balla Yombouno 

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