C’est une information qui vient d’être confirmée par le vice-président de la jeunesse de Kondiara, une sous-préfecture située à vingt-cinq kilomètres du chef-lieu de la préfecture de Mandiana. Les entrées de la société contrôlée par des Marocains ont été fermées ce lundi 24 mai par les jeunes des localités impactées par les activités de cette entreprise minière. Ils exigent leur emploi au sein de la société et leur formation ainsi que l’indemnisation conformément aux conventions signées entre elle et la communauté.
« Depuis le mois de ramadan, on avait prévu de manifester mais l’intervention du préfet nous a dissuadé et on avait suspendu notre sortie, car le préfet disait que quand le PDG de la société reviendrait, il allait satisfaire notre plateforme revendicative. Mais depuis son retour, c’est la même chose : les gens quittent Conakry, Boké, Siguiri et d’autres villes pour venir se faire employés. Nous qui sommes natifs de la localité, même pour être pointeur, ce n’est pas possible. Pourtant, il y a beaucoup de jeunes diplômés et qualifiés qui sont d’ici. Avoir de l’emploi ici est devenu du clientélisme, du copinage », a déclaré Mandjan Konaté, vice-président de la jeunesse de kondiaran.
Sur la nature de la manifestation, notre interlocuteur a précisé qu’elle « est et restera pacifique ». « Certes nous sommes ruraux, mais nous veillons de près aux installations de la société. Nous manifestons pacifiquement jusqu’à la satisfaction de nos revendications », a-t-il assuré.
Nos tentatives de joindre les responsables de la société minière de Mandiana sont pour le moment restées sans succès. Les différents numéros de téléphone à notre disposition restent injoignables.
Nous y reviendrons…
Michel Yaradouno, Kankan pour Ledjely.com