Arrêtés lundi 24 mai, le président Bah Ndaw et le Premier ministre Moctar Ouane ont pu rentrer chez eux à Bamako dans la nuit de jeudi. Plus tôt, les militaires ont annoncé leur démission.
Le gouvernement de transition malien n’aura pas duré longtemps. Après leur arrestation lundi par les militaires, le président Bah Ndaw et le Premier ministre Moctar Ouane ont été libérés et sont rentrés à Bamako dans la nuit de mercredi à jeudi. Si leurs conditions de remise en liberté n’ont pas été précisées, cette dernière était exigée par la communauté internationale puisque leur arrestation s’est apparentée à un second coup de force après celui d’août dernier, renversant le régime en place d’Ibrahim Boubacar Keïta.
Une crise qui dure
Bah Ndaw et Moctar Ouane avaient été conduits lundi sous la contrainte de soldats au camp de Kati, près de Bamako. Le colonel Assimi Goïta, homme fort de la junte, les avait accusés d’avoir formé un nouveau gouvernement sans le consulter alors qu’il est le vice-président en charge des questions de sécurité, attribution primordiale dans un pays en proie à des violences djihadistes.
Au lendemain de leur arrestation, le président et son Premier ministre ont été déclaré démissionnaires par l’armée au pouvoir. Le colonel Assimi Goïta avait ainsi indiqué avoir déchargé les dirigeants de la transition de leurs « prérogatives ».
#Mali Le chef de la junte, « Chef de la transition jusqu’à nouvel ordre » » Comme le colonel Assimi Goita l’a dit hier à la délégation de la CEDEAO, il est le chef de la transition jusqu’à nouvel ordre » ( Un de ses proches)
— Serge Daniel (@SergeDa58898703) May 27, 2021
En août dernier, le pays a connu son quatrième coup d’État depuis l’indépendance en 1960 avec la démission du président élu IBK, conduit de force dans le même camp par des colonels putschistes. Au bout de quelques semaines, l’armée avait installé des autorités de transition, dont un président retraité militaire et un gouvernement dirigé par un civil.