En Guinée, les cas de violence sont régulièrement dénoncés tant par les acteurs politiques, de la société civile, les citoyens et mieux par les organisations nationales et internationales de défenses des droits humains qui produisent des rapports régulièrement sur la question. Dans cette dynamique de dénonciation, la présidente du Parti de l’action citoyenne par le travail (PACT) et ancienne candidate à la présidentielle d’octobre 2020, interpellée sur la question lors de son passage dans l’émission Les Grandes Gueules de la radio Espace FM, ce mardi, a réagi dans la même lancée.
De vive voix, Makalé Traoré, l’ex-directrice de campagne du président Alpha Condé, en 2010, a affirmé qu’au delà des cas de violences qui ont été enregistrés depuis des années, la Guinée est également un pays où les “fabrications d’accusations » ou encore d’intimidation sont également monnaie courante. “Notre pays a une histoire compliquée, elle a une culture de violence et de fabrication d’accusations », a-t-elle dénoncé.
Ce phénomène de violence qui n’est pas un fait nouveau est souvent l’objet de rapports d’organisation national et international des droits humains. Sur la période du 1er octobre, Amnesty International avait estimé qu’« au moins 50 personnes » ont été tuées entre octobre 2019 et juillet 2020, durant les manifestations du Front national pour la défense de la Constitution (FNDC).
Ce même rapport fait aussi état de 200 blessés, des arrestations et des détentions arbitraires et au secret d’au moins 70 personnes pendant la même période.
Ibrahima Kindi Barry