Le 5 février 2016, Mohamed Koula Diallo, journaliste de Guinee.7com, a été tué par balle au siège de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), où il s’était rendu pour couvrir le retour mouvementé de Bah Oury, qui était au moment des faits vice-président du parti dirigé par Cellou Dalein Diallo, en plein désaccord avec ses collègues de la principale formation politique de l’opposition guinéenne. Un crime qui garde de nombreuses zones d’ombre, malgré le procès qui lui a été consacré, à l’issue duquel Souleymane Thiâ’nguel Bah, à l’époque patron de la communication du parti, a été condamné à la perpétuité. Ce qui a contraint ce proche de Cellou Dalein Diallo de fuire le pays.
Après cinq ans d’exil passés — une bonne partie en France —, « Souley » Thiâ’nguel est rentré il y a quelques jours au bercail, après avoir été sans doute discrètement blanchi par la justice guinéenne.
Invité ce mercredi 16 juin 2021 de l’émission « Mirador » diffusée sur les antennes de FIM FM, l’ancien directeur de la communication de l’UFDG n’a pas seulement annoncé son retrait « [définitif] de la vie politique ». L’ancien exilé politique est également revenu sur le drame qui a conduit à son départ précipité de la Guinée, surtout comment il a réussi à quitter le siège du parti le 5 février 2016 peu après le meurtre par balle du journaliste Mohamed Koula Diallo. « Quand les choses ont commencé à mal se passer, j’ai pris la poudre d’escampette. J’ai escaladé la cour adjacente, d’à côté, pour m’échapper. Je me suis dit si les gens réussissent à rentrer dans la cour, l’essentiel de la garde du président [Cellou Dalein] allaient se consacrer à assurer sa sécurité. Et nous les menus fretins, ce n’est pas sûr qu’on soit protégés », a-t-il confié.
Ibrahima Kindi Barry
