En marge du lancement de la campagne de vulgarisation du nouveau Code civil révisé de la République de la Guinée, lancée ce mardi 22 juin 2021 à la Maison de la presse de Guinée, sise à Kipé-Dadya dans la commune de Ratoma, Ibrahima Kaba, directeur national de l’Etat civil, a salué les avancées enregistrées dans le nouveau Code civil. Mais il a noté tout de même des insuffisances qui, selon lui, devraient être revues par le ministère de la Justice. C’est le cas notamment du délai relatif à l’enregistrement des naissances qui est passé de six à deux mois. Lisez plutôt ses propos !
« La réalité de notre vie sociétale exige que l’on tienne compte de certaines situations, par rapport, par exemple au délai qui est prescrit dans le code de l’état-civil. Les nouvelles dispositions qui ont été indiquées réduisent le délai de déclaration des naissances de six à deux mois. Or, la perception de l’état-civil est d’aller à un an, comme c’est le cas dans certains pays, notamment le Sénégal, le Mali, la Mauritanie… où le délai légal est de plus d’un an. Une fois passé ce délai, si un enregistrement n’est pas effectué, il faudra procéder à des démarches qui exigent des paiements qui ne sont pas à la portée de nos concitoyens. Donc, au lieu d’amener une partie importante des enfants à accéder à l’état-civil, en raison du coût que ce retard implique, ces enfants ne pourront pas avoir d’acte civil, et ils ne pourront pas aller à l’école. Parce que pour s’inscrire pour les études, il faut un acte d’état-civil. Donc, face à toute cette problématique, nous sommes amenés à aller faire des démarches auprès de nos collègues de la justice pour essayer de revoir ce délai de deux mois, qui est vraiment, pour nous, très très réduit par rapport à l’éloignement des services de la population, dont une bonne partie est en zone rurale », a-t-il indiqué.
Hawa Bah