Près d’une semaine après la mort de sept personnes dans deux familles du district de Sèrèkoroni, dans la commune rurale de Baro, relevant de la préfecture de Kouroussa, le décompte macabre se poursuit. Ce lundi 28 juin, la femme qui avait préparé la bouillie avec l’eau suspectée d’être à l’origine des quatre des sept morts de la semaine dernière, a rendu l’âme alors qu’elle était alitée à l’hôpital régional de Kankan.
C’est le directeur régional de la Santé par intérim de Kankan, Dr Mohamed Sako Sylla qui a donné l’information. « Malgré les tentatives des agents de santé pour sauver sa vie, la femme est malheureusement décédée ce lundi vers 14 heures », a-t-il indiqué au Djely, ajoutant que l’intoxication qui a coûté la vie à ces personnes a été « très forte ».
S’agissant de la cause de ces décès suspects, Dr. Sylla dit préférer attendre les résultats des analyses scientifiques avant de se prononcer. « On a envoyé tous les échantillons à Conakry pour les analyses. Au stade actuel, on ne peut pas dire exactement ce qui est à la base de ces décès. Mais on ne peut pas incriminer l’eau seulement. Car, dans ces ménages, on a utilisé l’eau de pluie et celle du forage pour la cuisson de tô (…) On avait beaucoup d’hypothèses dans la tête : est-ce le salamandre dans l’eau, la qualité du manioc ou la présence d’une maladie zoonotique ? Seuls les résultats des analyses nous edifieront », a-t-il précisé, invitant les citoyens de Sèrèkoroni à ne pas céder à la panique.
Michel Yaradouno, Kankan pour Ledjely.com