Après avoir été condamné à trois ans et quatre mois de prison ferme et au paiement d’une amende de 30 millions de francs guinéens, pour « offense sur la personne du président de la République, production, diffusion et mise à la disposition d’autrui des données de nature à troubler l’ordre public, injures menaces commis par le biais d’un système », Ismaël Condé s’est exprimé sur son procès qui vient de connaitre son épilogue.
A l’entame de ses propos, le vice-maire de Matam s’est d’abord félicité d’avoir été « blanchi des accusations d’escroquerie, de complicité et d’entrave (…) Car dans ce procès, c’est mon honneur et ma réputation qui étaient en jeu ». Mais sa joie est écornée par la sentence dans l’autre affaire, relative à ses engagements politiques. « Je suis très peiné d’être condamné pour des accusations d’injures, d’offense sur la personne du chef de l’Etat. Je ne suis pas un homme qui utilise les injures et les offenses pour faire passer ses idées. Surtout que mon opposition avec le président de la République ne se situe pas au niveau de sa personne physique. Ce qui m’oppose aujourd’hui à lui, ce sont des principes et des valeurs démocratiques auxquels nous avons tous souscrit dans un passé récent », a-t-il assuré.
Cependant, Ismaël Condé a tenu à présenter au président Alpha Condé ses « excuses », en s’adressant à lui en ces termes : « Si par mes publications sur les réseaux sociaux, il est arrivé que je vous offense et vous injurie, sachez que ce n’était nullement pas l’expression d’une volonté manifestée. De ce fait, mettez ça dans le cadre d’une faute de jeunesse. Je me répands en vous présentant mes sincères excuses pour ces injures et offenses ».
Balla Yombouno