Quelques jours après la menace des organisations syndicales de l’éducation de boycotter le déroulement des examens scolaires nationaux, s’ils ne sont impliqués dans le processus d’organisation, le ministre de l’Education nationale et de l’Alphabétisation s’exprime sur le sujet.
Invité ce mercredi 21 juillet 2021 dans #ONAIRPOLITIQUE, une émission diffusée sur les antennes de Djoma FM, Alpha Amadou Bano Barry a déclarer avoir reçu des listes « de 20 personnes [à] 30 personnes » de la part de toutes les structures syndicales de l’éducation. Des listes qu’il dit avoir ensuite remis au service chargé de la gestion des examens qui se charge de vérifier si toutes ces personnes proposées dans ces listes sont des enseignants actifs. Selon lui, « pour être superviseur, délégué, dans le secrétariat ou surveillant, il faut occuper une position donnée. Être surveillant, c’est les enseignants en situation de classe. Cette liste a été traitée par les différents services en charge des examens avec les jurys du baccalauréat, ils ont déterminé là où chacun doit être ».
Et d’après le ministre de l’Education nationale, les revendications de ces organisations syndicales consisteraient à introduire ces enseignants proposés au préalable par ces syndicats pour leur confier des tâches qui ne correspondent pas à leurs statuts. Une demande qu’il estime impossible. « Car, précise-t-il, l’habitude n’est pas une loi. La Guinée n’est pas dans un régime d’exception. Nous ne sommes pas à la fin du régime de Lansana Conté pour dire qu’il faut une congestion de l’administration publique. Nous sommes dans une République normale avec un président de la République élu, une Assemblée nationale et un gouvernement ».
Par ailleurs, le professeur Bano a invité ces organisations à faire la différence entre les revendications syndicales et les questions pédagogiques. Il a en outre saisi l’occasion pour déplorer la décision de Salifou Camara, secrétaire général de la FSPE d’avoir accepté de s’associer à d’autres responsables syndicaux qu’il considère illégitimes. « Il les légitime en le faisant. Il sait que toutes les portes du gouvernement lui ont été ouvertes parce qu’ on le considère comme un partenaire personnel », a indiqué le patron du département, avant d’insister sur le fait que « le syndicat n’a pas le mandat de gérer un Etat ».