A quelques heures du lancement officiel des épreuves du baccalauréat unique session 2021, les candidats de l’option sciences sociales de la commune de Kaloum des centres d’examens de l’école primaire d’Almamiyah et de l’école primaire de la Gare se bousculent pour se faire enrôler. Le recensement qui aurait dû démarrer depuis lundi n’a pas eu lieu à cause de la perturbation du réseau.
Au centre de l’école primaire Almamy, ils sont au total 766 candidats dont 381 filles à passer le baccalauréat unique dans ce centre. Mais selon un candidat de l’option sciences sociales du lycée 02 octobre que nous avons interrogé, le processus n’avance pas à la satisfaction des candidats. « Ils nous disent que le réseau n’est pas fiable. Le lundi passé, on était là de 8h jusqu’à 16h, on n’a pas été enrôlés. Et hier aussi la même chose. Ils disent de passer aujourd’hui. Et ce mercredi matin on passe, on nous dit que la seule machine qui est disponible est déchargée. Et voilà cet après-midi aussi on va aller voir si on aura la chance de se faire enrôler. Au cas contraire, on ne sait plus quoi faire, mais nous allons passer le baccalauréat demain », a confié au Djely Amadou Cissoko.
Sur les lieux, les élèves font la queue, mais certains commencent à perdre espoir. « Moi, je ne crois pas si tous les candidats seront enrôlés. Le processus est trop lent. Je suis là depuis 8h mais jusqu’à présent je ne suis pas enrôlé. C’est inquiétant. Qui sait à quelle heure la machine va se décharger ou perdre le réseau? », s’interroge un autre candidat qui a gardé l’anonymat.
Fatoumata Soumah est très inquiète. Non seulement elle n’a pas encore eu sa carte d’examen mais elle n’est pas encore enrôlée. Pour la carte, on lui demande de payer 5 000 francs, dit-elle. Mais « pour la carte là ce n’est pas un souci, j’irai la chercher dans un instant avant que mon tour arrive. Mais nous sommes très inquiets du fait que nous ne sommes pas encore enrôlés et pourtant demain le baccalauréat commence. Le ministre a dit que même le jour du baccalauréat qu’on peut se faire enrôler. Mais ça c’est impossible. Qui va laisser sa copie en classe et venir se faire enrôler ? Surtout demain chacun compose dans sa spécialité. Et pire au lieu de 4h on réduit la durée de l’épreuve de français à 3h. Cela nous inquiète vraiment. Ou bien le ministre veut faire échouer les candidats ? Qu’il nous le dise ! », insiste-t-elle.
Dans un communiqué, le ministère de l’Education nationale et de l’Alphabétisation a porté à la connaissance des candidates et candidats que le processus de vérification d’identité et de la prise des empreintes se poursuit. « Certaines difficultés liées à la connexion internet ont été constatées. L’opérateur fournisseur de la connexion fait des efforts pour améliorer la fourniture d’internet. Sur les 399 tablettes déployées, deux sont tombées en panne : à Coyah et à Macenta. Les 83 000 candidats au baccalauréat sont à l’intérieur de la base des données. Ils sont connus et répertoriés. Nombre d’entre eux ont reçu leurs cartes d’examen et leurs PV d’appel. Ils sont donc admissibles dans les salles d’examen. Le MENA rassure tous les candidats que cette opération n’aura aucune incidence sur leur participation au baccalauréat unique. Le processus n’est soumis à aucun paiement d’argent et se poursuivra jusqu’à l’identification et la prise des empreintes de tous les candidats », a-t-il indiqué.
Balla Yombouno