Au cours de l’atelier de formation des journalistes sur les enjeux du secteur minier, qui s’est déroulé du 24 au 26 juin dernier, Stéphane Barbant, avocat spécialiste des industries extractives, a mis un accent sur le droit des communautés. Une intervention qui, selon le formateur, est inspiré des analyses de Koffi Annan, diplomate ghanéen et ancien secrétaire général des Nations-Unies, sur l’écart entre l’abondance des ressources naturelles et la pauvreté au niveau des communautés, mais aussi des pistes de solutions pour que les ressources naturelles ne soient plus « une malédiction » pour les communautés.
A l’entame de ses propos, l’avocat a indiqué que les entreprises doivent s’adapter à l’évolution du monde. « Il est essentiel aujourd’hui pour les entreprises de penser non plus uniquement à leurs actionnaires, mais à toutes les parties prenantes de leurs projets. Et dans les parties prenantes, il y a notamment les communautés locales », a-t-il précisé.
Poursuivant, il explique qu’au-delà des dispositions juridiques, les entreprises doivent avoir une licence sociale. « La licence sociale, c’est l’acceptation de leurs projets par les communautés, avec lesquelles les sociétés sont appelées à bâtir leurs projets, en co-construction afin d’aboutir à un projet qui sera durable, un projet sur le long terme, et un projet qui puisse non seulement apporter des impacts positifs aux communautés, mais aussi éviter d’avoir par leurs activités des impacts négatifs sur celles-ci ». Il a ajouté que la pollution de l’air et des rivières, qui menace notamment ces zones minières peut affecter les droits élémentaires des collectivités.