Des femmes installées sur les berges du fleuve Milo depuis plusieurs années et ayant pour principale activité l’extraction artisanale du sable ont reçu une notification de la municipalité leur demandant de quitter les lieux. Ce qui n’a pas été du goût de ces femmes qui ont exprimé leur mécontentement ce mardi, 03 aout 2021, rapporte le correspondant du Djely en Haute-Guinée.
En colère, ces femmes ont pris d’assaut les abords du fleuve Milo, au quartier Énergie plus précisément, pour exprimer leur ras-le-bol. Elles contestent la décision de la mairie leur invitant à dégager des lieux pour d’autres fins.
Kaké Kaba porte la voix de ces femmes revient sur la raison de cette manifestation. « C’est ici que nous travaillons depuis près de cinquante ans, nous savons que l’endroit est une propriété de l’Etat et nous n’avons pas refusé de quitter, mais nous déplorons la manière. Ce sont plusieurs efforts qui ont été fournis pour dresser cette quantité de sable ici. S’ils veulent que nous quittions les lieux, ils n’ont qu’à acheter notre sable à un prix raisonnable ».
Aussitôt informé de cette grogne, le maire de la commune urbaine de Kankan a demandé et obtenu un tête-à-tête avec les protestataires qui sont une dizaine. Après cet entretien, Mory Colophon Diakité dit avoir trouvé un consensus avec les femmes. « Le conseil (communal) a voté l’aménagement de l’endroit. Tous les garages de moto et auto qui s’y trouvaient ont été dégagés pour être installés ailleurs. Mais, ces femmes qui extraient le sable n’étaient pas informées mais on s’est entendus sur la manière de faire. Soit, l’entreprise achète le sable stocké, soit on laisse un corridor afin de permettre aux camions d’aller acheter leurs sables pour un temps et d’ici la saison sèche prochaine, nous trouverons un autre espace pour elles », a-t-il annoncé.
Selon M. Diakité, l’endroit qui fait l’objet d’incompréhension entre la mairie et ce groupe de femmes servira à la construction d’un centre culturel.
Michel Yaradouno, Kankan pour Ledjely.com