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« Les populations ont longtemps été grugées par les chauffeurs », admet un syndicaliste

En Guinée, les usagers sont très enclins à dénoncer la duperie et la malhonnêteté qu’ils subissent de la part des conducteurs dans la circulation routière. Notamment, ils s’élèvent contre la tendance que les chauffeurs ont de mettre à profit les périodes d’embouteillage pour morceler les tronçons afin de doubler voire de tripler les frais de transport. Ou encore quand, prétextant le manque de petites coupures, ces conducteurs arrondissent un tarif de 1300 à 1500 GNF. Mais jusqu’ici, les usagers étaient les seuls à s’en plaindre. Les chauffeurs, quant à eux, ne s’étaient jamais prêtés au débat contradictoire sur la question. Mais ce mercredi, à l’occasion d’une conférence de presse conjointement animée par le ministre des Transports, son homologue de la Sécurité et de la Protection civile, les responsables du Syndicat des transports et le secrétaire permanent du cadre de dialogue, le représentant des chauffeurs a admis ces accusations. Pour justifier la décision de maintenir les tarifs de transport à leur niveau d’avant, en dépit de la hausse du prix du carburant, Ousmane Horoya Sylla a reconnu que pendant de nombreuses années lui et ses collègues, grugeant l’Etat et les usagers, s’étaient indument enrichis sur leurs dos. De ce point de vue, la décision de maintien des tarifs ne serait qu’un juste retour des choses. C’est le retour à l’ordre normal des choses, dit-il.

A en croire le responsable du syndicat des transporteurs, quand le carburant était vendu à la pompe à 9000 GNF, les frais de transport auraient dû être à 1300 GNF, le tronçon. Sauf qu’en raison du manque de petites coupures, reconnait Ousmane Horoya Sylla « les conducteurs ont fixé le transport à 1500 GNF pendant plusieurs années ». Conséquence, enfonce-t-il : « quand vous faites le compte, vous verrez que les chauffeurs ont beaucoup gagné sur les populations pendant des années ». Aussi, admet-il : « si aujourd’hui, on nous ramène à l’ordre, (en nous demandant) de ne pas augmenter le prix du transport, on est obligé d’accepter ».

En somme, la seule contrainte qui aurait pu justifier que les frais de transport, eux aussi, soient revus à la hausse, ce sont les tracasseries le long des barrages routiers. Or, il se trouve que de ce côté, estime-t-il, des dispositions sont prises pour que ces contraintes soient levées. Pour le reste, insiste-t-il : « Les chauffeurs ont toujours été en avance sur le prix du transport ». Et il donne des illustrations. D’abord, rappelle-t-il, quand l’Etat a rapporté sa décision limitant le nombre de passagers sur la banquette arrière, les tarifs de transport étaient demeurés intacts. Or, en outre, aux chauffeurs conduisant des véhicules de 8 places, il est autorisé de prendre 9 places. En somme, estime-t-il, dans l’ensemble, les recettes des conducteurs ne devraient nullement être affectées par la hausse du prix du carburant.

Il convient juste de préciser qu’indépendamment de ces justifications, les tarifs sont déjà revus à la hausse sur le terrain.

Balla Yombouno

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