Nous l’annoncions dans un de nos précédents articles : sept imams qui étaient sous le coup d’une sanction des autorités de Kankan ont depuis ce 5 août 2021 le feu vert pour reprendre leurs activités religieuses. Dans un entretien accordé au correspondant régional du Djely basé en Haute-Guinée, l’imam du secteur II du quartier Bordo a salué cette décision avant de faire des promesses.
Ousmane Kourouma, la trentaine, imam de la mosquée du secteur II du quartier Bordo était depuis plus de deux mois écarté de ce qu’il a choisi depuis sa tendre enfance. Après avoir appris la levée de sa suspension, il s’est réjouit à plus d’un titre. Bien avant la levée de la suspension, il avait comme les six autres imams qui ont bénéficié des largesses des autorités, présenté des excuses. Il donne les raisons : « Vous savez tous qu’on avait été arrêté, d’ailleurs j’étais de ceux qui avaient été arrêtés et trimballés. Mais après tout, on s’est rendu compte que nous étions dans l’erreur et c’est pourquoi, on a fait des démarches pour obtenir le pardon. Vous savez, l’islam est une religion de principes que chacun est tenu de respecter ».
Réagissant à la décision leur interdisant des diriger des prières, notre interlocuteur dit ne pas avoir été surpris. « On n’a pas été surpris des deux décisions, la suspension et la levée aussi, quand vous êtes dans une entité, vous respectez les principes de cette entité et c’est ce que nous avions oublié à un moment donné. D’ailleurs, les livres saints de l’islam sont clairs, personne ne doit désobéir les ordres de ses chefs ».
Pour finir, l’imam Ousmane Kourouma a laissé entendre que cette suspension servira de leçon. « On ne souhaite pas mais ceux qui tenteront de braver les décisions des autorités qu’ils soient musulmans ou pas s’en souviendront certainement de notre expérience ».
Ousmane Kourouma promet de reprendre ses activités dans un bon état d’esprit pour le bien de ses fidèles.
Michel Yaradouno, Kankan pour Ledjely.com