C’est désormais clair, le président de l’UFDG Cellou Dalein Diallo, invité ce jeudi 12 août sur les antennes de la Radio FIM FM, dans lémission Mirador, a avoué que sa formation politique et lui-même ne sont pas en mesure d’empêcher le président Alpha Condé de faire d’eux « des prisonniers politiques ». Cette révélation du principal challenger du chef de l’État guinéen vient confirmer la gestion du pays d’une main de fer par le locataire de Sékhoutoureya.
Evoquant l’incarcération de plusieurs de ses lieutenants et d’autres militants influents de son parti, l’ancien Premier ministre est clair. « On n’a même pas les moyens de faire obstacle aux décisions du pouvoir. On n’a pas, à l’heure actuelle, les moyens d’empêcher Alpha Condé de faire de nous des prisonniers politiques », a-t-il déclaré, sans le moindre doute avant de préciser que lui, son épouse et certains cadres de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) sont tous privés de leur liberté. « On est tous privés de nos droits et libertés les plus élémentaires. Moi, mon épouse, et plus de 85 de nos militants sont incarcérés…», a-t-il dénoncé.
Pour certains observateurs de la scène politique guinéenne, ces propos de Cellou Dalein Diallo peuvent s’illustrer par le retour dAbdoulaye Bah en prison, ancien président de la délégation spéciale de Kindia et membre influent de l’UFDG, après s’être exprimé dans une vidéo devenue virale sur les réseaux sociaux, où il a déclaré que son leader, Cellou Dalein Diallo, est le véritable vainqueur de la présidentielle du 18 octobre 2020 et de surcroit, le président élu, ajoutant que l’actuel locataire du Palais Sekhoutoureyah est un « ancien président » de la Guinée.
Ibrahima Kindi Barry