Les assaillants s’en sont pris, mercredi, à un convoi militaire escortant des civils dans le nord du pays. Le président a décrété un deuil national de trois jours.
Quarante-sept personnes, dont trente civils, quatorze soldats et trois supplétifs de l’armée, ont été tuées, mercredi 18 août, dans une attaque menée par des djihadistes présumés contre un convoi militaire, escortant des civils, dans le nord du Burkina Faso, a annoncé le gouvernement burkinabé.
« Un convoi mixte composé de civils, d’éléments des forces de défense et de sécurité (FDS) et de volontaires pour la défense de la patrie (VDP) a été la cible d’une attaque terroriste à 25 km de Gorgadji (Nord), au cours de laquelle 30 civils, 14 soldats et 3 VDP ont été tués », a annoncé le ministère burkinabé de la communication.
Le président burkinabé Roch Marc Christian Kaboré a décrété un deuil national de trois jours à compter de jeudi pour rendre hommage aux 47 personnes tuées, indique un décret officiel.
« Durant cette période, les drapeaux sont mis en berne sur tous les édifices publics et dans les représentations du Burkina Faso à l’étranger (…) les réjouissances populaires, les manifestations à caractère récréatif sont interdites », selon le texte.
La zone des trois frontières
La commune de Gorgadji, théâtre de l’attaque meurtrière, est située dans la province du Séno, dans le nord du Burkina Faso. Cette zone dite des trois frontières, à cheval sur le Mali et le Niger, est la plus touchée par les violences. Les morts, civils comme militaires, s’y comptent par milliers.
L’attaque qui a également fait 19 blessés, a eu lieu « alors que les forces de sécurité et les VDP étaient en mission de sécurisation des civils en partance pour Arbinda », selon le gouvernement. « Pendant la riposte les FDS et les VDP ont abattu Lire la suite dans Lemonde.fr