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TOKYO 2020 : les athlètes paralympiques guinéens aussi bloqués à Conakry

Par les temps qui passent, le ciel n’est pas très clément pour les sportifs guinéens. Ceux engagés dans des compétitions internationales en particulier. En effet, avec le cure d’austérité que les autorités imposent aux finances, beaucoup d’entre eux, retardés par une mise à disposition plutôt parcimonieuse des budgets de leur participation à ces compétitions, sont amenés à vivre une pression et un stress insoutenables. Cela s’était d’ailleurs, rappelons-le, transformé il y a quelques semaines en une grosse contradiction au sommet de l’Etat, avec le ministre des Sports qui annonçait le forfait de la Guinée aux Jeux olympiques et le président de la République qui démentait. Et la suite fut une participation chaotique des athlètes guinéens, tous arrivés en retard dans la capitale japonaise. Il y a ensuite les basketteurs bloqués à Conakry à 96 heures du démarrage de la compétition panafricaine à laquelle ils doivent normalement prendre part à Kigali, au Rwanda. Et c’est le même calvaire que vivent les deux athlètes paralympiques qui devraient représenter le pays aux Jeux de leur catégorie qui démarrent le 24 août prochain. En effet, Bacoutoubou Dambakaté et Kadiatou Camara, eux aussi sont encore à Conakry. En cause ? Le même fameux budget qu’on n’arrive pas à décaisser.

Les responsables du Comité national paralympique et sportif de Guinée (CNPSG) auraient-ils péché par naïveté ? En effet, ils espéraient que les autorités guinéennes ayant tiré les leçons du fiasco ayant entouré la participation de la Guinée aux JO de Tokyo, éviteraient le même aux athlètes paralympiques. Mais c’est manifestement le même sort qui attend ces derniers. D’autant que Bacoutoubou Dambakaté et Kadiatou Camara qui, à en croire le staff technique qui les encadre, ont des réelles chances de ramener des médailles de la campagne japonaise, sont encore à Conakry. Hébergés dans un hôtel de la place au frais du Comité national paralympique, ils sont de plus en plus en proie au stress consécutif au retard qu’ils commencent à accuser. En effet, initialement, il est prévu que l’éclaireur de la délégation guinéenne puisse quitter Conakry depuis le 17 août dernier. Sauf que c’est seulement demain samedi, nous apprend-on, qu’il devrait bouger de de la capitale guinéenne. Là aussi aux frais de la Comité national paralympique et sportif, nous souffle une source du ministère des Sports. « On espère que le budget sera décaissé pour qu’on puisse les rembourser et permettre par la même occasion aux athlètes de partir enfin », rajoute notre informateur.

En tous les cas, les chances que la Guinée puisse défiler à l’occasion de la cérémonie d’ouverture sont plus que minces désormais. Rien ne garantit en effet que le budget sera mis à disposition à temps pour permettre à la délégation d’être à Tokyo avant le mardi, jour prévu pour cette cérémonie d’ouverture. Or, « il se trouve que même si l’éclaireur, lui, sera sur place, il n’est pas habilité à tenir le drapeau. Ce sont les athlètes eux-mêmes qui doivent défiler avec le drapeau guinéen », explique un connaisseur. Pour la forme, on pourrait faire tenir ce drapeau par un athlète d’un autre pays. C’est du reste ce qui a été fait avec les athlètes olympiques.

D’un autre point de vue, tous ces dysfonctionnements pourraient ralentir la tendance qui, ces dernières années, inclinait beaucoup de sportifs d’origine guinéenne évoluant sous les couleurs d’autres pays, à revenir en Guinée. C’est d’ailleurs le cas de Bacoutoubou Dambakaté. Malvoyant, il courrait déjà pour la France et aurait pu s’en contenter. Mais avec le plaidoyer et des démarches menés par le Comité national paralympique, il a accepté de compétir pour la Guinée. Et, nous dit-on, beaucoup d’autres dispositions étaient dans les mêmes dispositions. « Mais ils risquent d’être refroidis par ce à quoi est aujourd’hui confronté Bacoutoubou Dambakaté », avertit un observateur.

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