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N’ZÉRÉKORÉ : la consommation de drogue évolue à un rythme effréné !

La consommation des stupéfiants reste toujours une question d’actualité dans la commune urbaine de N’Zérékoré. Considérée comme des substances naturelles, chimiques ou biochimiques capables d’altérer une ou plusieurs activités neuronales, la drogue est devenue une denrée trop prisée dans la région. Nombreux sont des citoyens surtout des jeunes qui se livrent à la consommation de ces produits nuisibles à la santé, selon les spécialistes.

Pour  évoquer les conséquences sanitaires liées à la consommation de la drogue, Ledjely.com est allé à la rencontre du Dr Mamady Condé, le responsable de la santé mentale à l’hôpital régional de Nzérékoré. Il a commencé par donner la définition des drogues. « Les drogues par définition, ce sont des substances  naturelles, chimiques ou biochimiques capables d’altérer une ou plusieurs activités neuronales, c’est-à-dire qui peuvent perturber non seulement les neurones, les cellules nerveuses ; et cela peut jouer sur le comportement de la personne », a-t-il expliqué, précisant qu’il y a plusieurs types de drogues. « Les drogues autorisées et les drogues non autorisées. Si je prends les drogues autorisées, il y a l’alcool que nous buvons, il y a la cigarette. Pour les drogues non autorisées, ce sont des cocaïnes, le cannabis, etc. Et la drogue la plus consommée chez nous ici, en Guinée forestière, et qui joue beaucoup sur la jeunesse, c’est le cannabis.  Il y a également le médicament que les jeunes prennent et qu’on appelle tramadol qui est un antalgique qui calme la douleur. Mais ici les enfants abusent en prenant ce médicament et ça leur crée des troubles de comportements », a énuméré Dr Mamady Condé.

La consommation de ces stupéfiants a des méfaits et les consommateurs sont de plus en plus nombreux. « Je reçois beaucoup de jeunes qui ont consommé des substances psychoactives qu’on appelle la drogue. J’ai vu beaucoup d’adolescents qui se sont drogués par le médicament tramadol. A force de le consommer ça peut jouer sur le cerveau et finalement les maladies mentales peuvent intervenir. Il y a aussi ceux qui prennent de la cocaïne par injection. Ça, c’est très grave car les consommateurs peuvent utiliser une seule seringue. Cela peut entraîner la transmission des maladies comme le VIH, l’hépatite B, etc. Il y a beaucoup de personnes qui viennent chez moi pour le traitement. Le chiffre des patients reçus par an peut varier entre 200, 300 et 400. Ce qui veut dire que le nombre de victimes évolue ici de façon crescendo », a déploré le médecin responsable du Centre psychiatrique de N’Zérékoré.

Niouma Lazare Kamano, depuis N’Zérékoré pour Ledjely.com

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