Le ministre du Budget était ce jeudi 26 août devant les députés pour expliquer la loi de finances rectificative de l’année 2021. Ismaël Dioubaté était avec le Premier ministre par intérim, Dr Mohamed Diané. Cette année, les prévisions des recettes du budget de l’Etat sont estimées à 25 783,96 milliards et les dépenses révisés sont évaluées à 29 318,96 milliards.
A l’entame de sa présentation, le ministre du Budget a informé le parlement que ce projet de loi de finances rectificative 2021 a pour objectif de réviser les objectifs budgétaire fixés dans la loi de finances initiale pour être en phase avec la Déclaration de la politique générale du Premier ministre, dans le cadre de la nouvelle dynamique de ‘Gouverner autrement’, prôné par le président Alpha Condé.
Il a rappelé que cette nouvelle dynamique de gouvernance s’articule autour des points ci-après :
- La restructuration de l’administration ;
- Le contrôle et les audits concernant les ressources affectées aux collectivités et communautés à la base ;
- L’amélioration de la qualité de vie dans la zone spéciale et les initiatives et programmes en faveur des jeunes et des femmes.
Au niveau budgétaire, il a déclaré que : « Les hypothèses macroéconomiques révisées pour le reste de l’année visent un taux de croissance de 5,2% du PIB, un taux d’inflation moyen de 10,9% et une pression fiscale de 14,11% contre respectivement 5,5%, 8% et 13% en loi de finances initiale ».
Sur le volet ‘recettes’, une hausse de 1% du PIB est constatée sur les recettes fiscales due essentiellement à la mise en œuvre des contrats de performance signés par les régies de recettes. Quant aux dépenses, elles augmentent de 1,17% du PIB à cause : du recrutement de 15 000 fonctionnaires de police et de la Protection Civile non budgétisés en LFI, la prise en charge des primes d’incitation des enseignants en situation de classe suivant le protocole d’accord du 10 janvier 2020, l’augmentation des subventions en faveur de l’électricité, etc.
Recettes
Sur les recettes, le ministre a déclaré que les recettes du budget de l’Etat sont estimées à 25 783,96 milliards contre une prévision initiale de 23 511,64 milliards, soit une augmentation de 2 272,31 milliards (9,66%).
Quant aux prévisions des régies financières, elles se présentent ainsi par rapport à la loi de finances initiale :
- Direction générale des impôts : 10 174, 14 milliards, soit un accroissement de 4,7% ;
- Direction générale du trésor et de la comptabilité publique : 1 804, 41 milliards, soit un accroissement de 10,8% ;
- Direction générale des douanes : 12 392,14 milliards, soit un accroissement de 14,27%.
Les dépenses
Sur ce volet, il a été dit que les dépenses du projet de loi de finances 2021 révisé sont évalués à 29 318, 96 milliards contre une prévision initiale de 27 739,07 milliards, soit une augmentation de 1 579,89 milliards (5,70%). « L’augmentation des dépenses est imputable aux dépenses courantes pour 70,13%, aux dépenses d’investissement pour 27,97% et aux budget d’affection spéciale (BAS) pour 1,90%. Cette hausse est atténuée par la contraction des dépenses de biens et services pour 292,16 milliards et des charges financières de la dette à hauteur de 380,94 milliards. Dans le budget révisé de 2021, les dépenses d’investissement hors BAS sont évalués à 8755,06 milliards contre une prévision initiale de 8 313,16 milliards, soit une augmentation de 441, 90 milliards (5,44%). Cette hausse porte uniquement sur les immobilisations non financières », a précisé Ismaël Dioubaté.
Balla Yombouno