De violentes scènes de manifestations ont eu lieu tôt ce mardi 31 août dans la commune urbaine de Mandiana. De fait, des jeunes du quartier Oudiala ont affronté ceux du quartier Mandiana I autour d’un site minier. Les uns et les autres revendiquant la propriété dudit site faisant l’objet d’exploitation artisanale de l’or. Des affrontements, on déplore plusieurs blessés de part et d’autre.
La menace couvait depuis quelques jours. Et ce matin, les jeunes sont passés à l’acte. Venant chacun de son quartier, les deux groupes se sont battus à l’arme blanche, faisant près d’une dizaine de blessés dont certains dans un état grave.
Sollicité le correspondant du Djely dans la région, Siaka Diallo, président de la plate-forme des jeunes ambassadeurs pour la paix à Mandiana, explique : « C’est à propos d’une mine d’or située à 3 km du centre-ville, en partance pour Kankan. L’incident tourne autour de l’appartenance de la zone, entre Mandiana I et Oudiala. Chaque partie dit être propriétaire du lieu et souhaite que les biens lui reviennent ». Chaque camp revendiquant de manière quelque peu acharnée la propriété du site convoité, les autorités locales avaient demandé que l’exploitation puisse être gelée jusqu’à ce que la question soit tranchée. Mais la proposition n’a pas prospéré. C’est que ce matin, poursuit notre interlocuteur, « alors qu’il pleuvait, certaines personnes de Oudiala se sont rendues sur les lieux et ont attaqué les gardiens qui s’y trouvaient, et qui se trouvaient être de Mandiana I ». Et bien sûr, des renforts sont arrivés de ce second quartier. Au finish, les deux camps se sont « affrontés avec des bois, des manchettes et autres armes blanches », confie encore Siaka.
Parlant de dégâts, notre interlocuteur précise que près d’une dizaine de personnes ont été blessés et d’autres seraient dans un état critique. Tous ont été conduits à l’hôpital préfectoral de Mandiana pour y recevoir des soins.
Pour restaurer la quiétude dans la cité et éviter le pire, les agents de sécurité ont fait usage de gaz lacrymogènes. « Les policiers, les gendarmes et les bérets rouges du camp des Rangers font des va-et-vient entre les deux quartiers, où le calme revient petit à petit », conclut Siaka Diallo.
Michel Yaradouno, Kankan pour Ledjely.com