D’une certaine façon, le ministre du Budget s’est substitué ce jeudi à son homologue des Travaux publics, à l’occasion de la session du parlement consacrée à l’adoption de la Loi des finances rectificative. En effet, amené à se prononcer sur l’état des routes, du reste très dégradées en particulier pendant cette période des grandes pluies, Ismaël Dioubaté, empruntant une formule dont s’était servi l’ex-ministre de l’Energie, Cheick Taliby Sylla, annonce que dans trois ans, cette préoccupation relèvera d’un lointain souvenir pour les Guinéens.
« Dans deux ans ou trois ans au maximum, les questions de construction de route seront derrière nous », promet, très sûr de lui, le ministre du Budget.
Encore qu’il a tenu à justifier son affirmation : « La RN1 Coyah-Dabola, c’est bouclé sur l’accord-cadre qu’on a avec la Chine ; Dabola-Kouroussa c’est pratiquement exécuté à 80%, sur financement de la BID. Vous avez kissidougou-Gueckédou-PK83 et Gueckédou-Kondembadou aussi bouclé sous financement de la Banque Islamique de Développement (BID). Vous avez Coyah-Faramoriyah également bouclé, avec un financement de la BAD. Vous avez Boké-Kebo-frontière Guinée Bissau, aussi bouclé sur financement de la BAD. Enfin, Kérouané jusqu’à la frontière de Beyla, dont une partie du financement a été obtenue avec la Banque mondiale ».
Conséquence, le ministre persiste et signe : « Je pense que d’ici 2024, l’affaire de route sera derrière nous ».
Balla Yombouno