Finalement, les émissaires de la CEDEAO qui ont séjourné hier à Conakry n’avaient pas tout dit lors de leur bref compte-rendu à la presse. En effet, leur mission ne s’est pas contentée de vérifier que le président Alpha Condé se portait bien. Se confiant à nos confrères de RFI, la secrétaire générale du ministère des Affaires étrangères qui assure l’intérim, a indiqué que le principe de la libération d’Alpha Condé a également été obtenu par la mission de l’organisation sous-régionale. Selon elle, la mission avait également posé sur la table d’autres exigences dont certaines ont été remplies.
“Le principe de la libération d’Alpha Condé est acquis“, confie Fanta Cissé à nos confrères. certes, nuance-t-elle, “dans des conditions comme ça, il est difficile de répondre tout de suite à une requête”. Mais pour l’essentiel, la libération d’Alpha Condé est un principe acquis. En soumettant leur requête, les émissaires auraient mis en avant le fait que le président Alpha Condé, au-delà de tout, demeure “le père de la nation guinéenne, c’est le père de tous les Guinéens (et que conséquemment) sa santé est importante, sa liberté est importante également”. Et l’argument a fait mouche du côté de la junte.
Outre la santé et le principe de la libération du président déchu, “il y avait également certaines exigences qu’ils avaient demandées (dont) certaines ont déjà été remplies”, explique également Fanta Cissé au micro de nos confrères. Pour le reste, “le CNRD a pris des gages pour pouvoir remplir les conditions d’une transition correcte qui serait approuvée par tout le peuple et également acceptée par la communauté internationale”
Bref, deux principes ont été acquis. Le premier, explicite, est celui qui touche à la libération du président Alpha Condé. Le second, plus sournois, est le fait que la communauté internationale entérine de fait le coup d’Etat.
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