A la suite du coup d’Etat du 5 septembre 2021, c’est une nouvelle dynamique qui se présente aux militants du Front national pour la défense de la constitution (FNDC. Après la libération de ceux d’entre eux qui étaient détenus à la Maison centrale de Coronthie, les exilés eux aussi s’apprêtent à rejoindre le pays. C’est précisément le samedi prochain qu’ils sont attendus à Conakry, la capitale guinéenne. Autant de choses qui incitent à Ibrahima Diallo, en charge des opérations du mouvement anti-troisième à accorder le bénéfice du doute à la junte. Jusqu’à preuve de contraire, du moins.
« Du moment où nos amis qui étaient en prison ont été libérés – c’était une des revendications du FNDC – il va de soi que nous qui étions en exil, nous puissions rentrer en toute sécurité », explique Ibrahima Diallo pour justifier le choix que lui et ses camarades lutte font de revenir en Guinée le samedi 18 septembre 2021. Il répondait hier lundi à nos confrères de Djoma TV.
Répondant à une question relative au sentiment que lui inspirent les premières mesures de la junte que dirige le colonel Mamady Doumbouya, Ibrahima dit lui faire confiance. « Nous pensons qu’il n’y a pas de raison de douter ». Quoiqu’il préconise la prudence. D’ailleurs, il pense que le FNDC devrait faire partie des organes de transition.
S’agissant de la durée de la transition, Ibrahima Diallo dit que le sujet est en débat au sein du FNDC. « Mais vous savez la communauté internationale comme la CEDEAO a un délai standard de 18 mois. Mais puisque les discussions sont internes, [c’est à dire] dans le cadre guinéen, dans les prochains jours, on pourra discuter de ce délai », souligne-t-il.
Mais en ce qui concerne la libération d’Alpha Condé, Ibrahima Diallo pose des conditions. « Nous pensons qu’il y a eu des crimes dans ce pays-là. Il faudrait que justice soit rendue. De ce point de vue-là, nous ne sommes pas bien placés pour demander la libération de Mr Alpha Condé. Nous voulons bien comprendre le passé, comprendre les crimes commis, qui est coupable et qui ne l’est pas. Nous ne partagerons pas cette position de la CEDEAO » a tranché le responsable des opérations du FNDC
Aliou Nasterlin