Abdoulaye Bah, ancien président de la délégation spéciale de Kindia, après environ 10 mois en détention à la maison centrale de Conakry, fait partie des détenus qui ont été libérés la semaine dernière par la junte. Ce cadre de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée assume sa position par rapport aux résultats de la présidentielle du 18 octobre et invite tous les leaders politiques guinéens de se servir d’exemple des évènements du 5 septembre dernier comme leçon.
Ce mardi 14 septembre 2021 dans Mirador, une émission diffusée sur les antennes de Fim fm, Abdoulaye Bah estime que désormais, les Guinéens ne vont plus accepter que les politiciens transforment l’espace public qui est au service de la population en espace privé. «… C’est criminel ! Et ça me ramène à la vulnérabilité du pouvoir politique illégal et illégitime. Ça peut s’écrouler en un laps de temps. L’histoire est pleine d’exemples et Alpha Condé, malheureusement pour lui qui aurait fait sciences politiques, droit à la Sorbonne, la plus grande Université française, qui a vécu à Paris, la plus grande capitale culturelle et politique du monde n’a pas compris cela et c’est malheureusement dommage pour lui », a regretté cet ancien détenu politique
Libéré dans un premier temps avec Ousmane Gaoual, Cellou Baldé et Sherif Bah, Abdoulaye Bah a été remis en cellule après avoir réaffirmé dans une vidéo postée sur Facebook que c’est Cellou Dalein Diallo qui est le président élu. Abdoulaye Bah ne regrette ses propos. « … jusqu’à présent j’assume », a-t-il placé, ajoutant qu’il est très heureux de savoir que l’ex président Alpha Condé est chassé du pouvoir « sans effusion de sang ». Car poursuit-il «nous sommes des intellectuels croyants qui espèrent la paix pour la Guinée et aujourd’hui, c’est une nouvelle donne, il faut faire avec mais en contribuant de façon efficace, honnête et sérieuse »
Aliou Nasterlin