La communauté internationale aurait-elle décidé de rendre la vie difficile à la junte en Guinée ? Après la CEDEAO qui, à l’issue d’hier, a fixé la durée de la transition à 6 mois, assorti de l’interdiction de voyage et du gel des biens des membres du CNRD, c’est le Conseil permanent de la Francophonie qui, lui aussi se réunissant le même jour, suspend la Guinée de ses instances. Mais dans le cas de l’instance réunissant les pays ayant le français en partage, le communiqué s’empresse de préciser que « les programmes de coopération multilatérale francophone, notamment ceux en soutien au processus de rétablissement de l’ordre constitutionnel et démocratique », sont maintenus.
Au début de la réunion du Conseil permanent de la Francophonie (CPF) qui se tenait à Paris, la secrétaire générale, Louise Mushikiwabo, a déclaré : « La prise du pouvoir par la force, quelle qu’en soient les motivations, est une violation des lois de la République et contraire aux valeurs et principes consignés notamment dans les Déclarations de Bamako. Rien ne peut justifier une telle violation de nos principes fondamentaux. C’est pourquoi j’ai tout de suite condamné fermement ce coup d’Etat militaire en Guinée ».
A l’instar de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest, la Francophonie aussi « exige la libération immédiate et sans condition du président Alpha Condé » et demande que son intégrité physique soit garantie. Elle se prononce aussi par rapport au gouvernement de transition dont elle demande la mise en place et la conduite par des civils. De même, elle plaide pour une « transition consensuelle et inclusive » en vue du retour à l’ordre constitutionnel dans « les meilleurs délais ».
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